C’est bien beau de faire un joli renard dans des jolis décors, cela ne suffit pas à faire un joli jeu.

Surfer sur la vague du walking simulator


Les walking simulators, c'est la mode. On appelle cela des simulateurs de marche tout simplement parce qu'ils mettent généralement de côté le gameplay au profit de la narration. Et cela peut donner des choses excellentes, comme The Unfinished Swan et What Remains of Edith Finch, ou des choses moins convaincantes comme Dear Esther.

On ne peut pas s'empêcher de penser à Journey également, mais Spirit of the North n'est à ranger que dans les pâles copies du genre.


Parce que pour qu'un jeu de ce genre fonctionne, il faut deux ingrédients : soit un scénario qui tient la route, soit une direction artistique qui fait pétiller la rétine.

Le souci, c'est que Spirit of the North n'a rien de ces deux ingrédients. Certes, il est plutôt joli, mais c'est très vite monotone.

Un renard dans la neige de l'Islande


L'aventure de Spirit of the North vous place dans la peau d'un renard sur les terres enneigées d'Islande.


Jeu d'auteur oblige, vous commencez la partie sans rien comprendre, et le jeu ne vous donnera que quelques bribes pour vous permettre de comprendre les choses. Un jeu contemplatif quoi.

Il n'y a pas de dialogues, mais une narration que vous devrez vous-même comprendre au travers des différentes situations que vous feront vivre les huit chapitres que compte le jeu.

Des mécaniques éculées


Présenté comme un walking simulator, Spirit of the North apporte tout de même des puzzles, histoire que le joueur ne s'endorme pas trop vite.


Sauf que là, c'est du grand classique. Chaque chapitre a d'ailleurs son gameplay, ce qui permet une certaine variété à l'ensemble. En revanche, les mécaniques mises en place sont parfaitement classiques et déjà vues.

Pire, elles ne sont pas toujours très bien maîtrisées. C'est notamment le cas au niveau des phases de plateforme où les quatre pattes de notre renard apportent une imprécision certaine aux sauts et ajustements.

J'ai très souvent eu une sensation de déjà-vu, à laquelle s'est ajouté le côté "jeu d'auteur chiant".


Du coup, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose : tous les tests sont unanimes, c'est un excellent jeu. Seulement voilà, se trimballer dans des décors plutôt jolis sur de belles musiques, cela ne suffit pas à faire un bon jeu. Surtout, Spirit of the North ne m’a procuré quasiment aucune émotion en dehors de la frustration de ses phases de plateforme ratées.

Qu'apporte l'Enhanced Edition de Spirit of the North ?


En quelques mots : pas grand chose. C’est surtout une mise à jour qui permet d’avoir des graphismes un poil revus à la hausse, histoire de dire que l’on est sur PS5. Sauf que la comparaison est infime et presque invisible à l’oeil nu.

Cet ajout de Enhanced Edition au titre est surtout, à mes yeux, un artifice marketing pour inciter à y jouer.


Aller, je retourne lire un bouquin d'Arnaldur Indridason, un auteur islandais bien plus intéressant.





Bof

Spirit of the North Enhanced Edition

Pas si magnifique que cela visuellement, Spirit of the North est plombé par un manque d’inspiration dans ses mécaniques et une mise en place souvent approximative. On l’oubliera bien vite.

La note : 2/6 (Bof)