Des chats, on en voit partout sur les réseaux sociaux. Mais dans les jeux vidéo, c'est plus rare. Et c'est encore plus rare de pouvoir réellement en incarner un.

Des chats et des robots


Stray est le premier jeu de BlueTwelve Studio, un studio de Montpellier. Son sujet original et le fait qu'il soit développé par des Français a créé une petite attente autour de sa sortie.

Car Stray n'est pas un jeu banal. Tout du moins dans son propos. Imaginez : vous incarnez un chat du futur qui va se retrouver, un peu malgré lui, dans un endroit bizarre, où l'humanité semble avoir fait la place à des robots.


Des robots qui se comportent énormément comme des humains, justement.

Bien entendu, vous allez en apprendre plus sur le monde dans lequel vous évoluez. Mais cela fait partie du plaisir de la découverte, alors je vous laisse découvrir tout cela par vous-même.

Sans entrer dans les détails, le résultat est sympathique. Cela fonctionne très bien, sans toutefois vous mettre à genoux. Beaucoup de scènes auraient certainement pu avoir une résonance bien plus forte si elles avaient été traitées avec plus d'émotion.


Ronron canigou


Là où Stray se différencie des autres jeux, c'est qu'il vous fait incarner un chat. Et un chat, ça saute partout, ça se fait les griffes, ça miaule, etc. Et surtout, c'est mignon comme tout.

Du coup, on s'amuse à miauler (pour débloquer un succès en poussant une centaine de miaulements par exemple), on se fait les griffes. Tout cela ne sert à rien. À rien, vous êtes sûr ? Parce que le jeu n'est pas toujours là où on l'attend, et cela fait plaisir à voir !

Un gros mélange de styles


Il est difficile de donner un style à Stray. Et c'est plutôt une bonne chose de ne pas pouvoir lui coller une étiquette.


Tout au long des quelque six à sept heures que demande le jeu pour en voir le terme, vous allez passer par plusieurs univers. Chacun va avoir ses caractéristiques propres et son gameplay.

Certains vous demandent de l'exploration, d'autres de la finesse, d'autres de la fuite. Mais à chaque fois, c'est un plaisir de découvrir ce que l'on doit faire. À aucun moment, on se demande quoi faire.

D'autre part, on voit le monde de la hauteur d'un chat. Et mine de rien, cela change le point de vue, et l'ensemble fonctionne particulièrement bien.


La réalisation est excellente, soutenue par une très bonne direction artistique. Il faut dire que la technologie vieillie et sur laquelle la nature a repris une partie de ses droits, c'est toujours visuellement très réussi.

Une maniabilité assistée


Est-ce que vous avez déjà vu un chat tomber ? Non. Du coup, votre petit chat ne peut pas non plus... à part au début du jeu, mais n'exagérez pas non plus, sinon il n'y aurait pas de jeu.

Tout cela pour dire que pour sauter, vous n'avez qu'à appuyer sur X quand l'icône apparait là où vous voulez sauter (et si vous êtes assez près, bien entendu). Du coup, c'est très simple.


Tant pis pour le sentiment de liberté, mais le désir d'exploration, lui, reste bien présent. Et dans certains niveaux, il sera vraiment au centre du gameplay.

On pourrait lui reprocher des énigmes trop simples, mais cela ne m'a absolument pas gêné : le plaisir de Stray n'est pas de surmonter une difficulté ou de résoudre une énigme, mais de progresser dans l'aventure, de découvrir les détails de cet univers assez profond et d'avoir le fin mot de l'histoire.









Excellent !

Stray

Stray était très attendu, et ne déçoit pas : c'est un chouette voyage vécu à travers les yeux d'un chat, dans un monde étonnant et énigmatique.

La note : 5/6 (Excellent !)