God of War Ragnarok revient quatre ans après le reboot de la série pour peaufiner sa copie et faire un sans faute.

La même formule, mais en mieux


Tout le monde avait adoré le précédent épisode de God of War, qui changeait radicalement la recette de la série, notamment en l'implantant dans le monde des vikings. Un changement de taille, mais ce n'était pas le seul, le jeu en profitant pour changer la plupart de ses mécaniques, tout en gardant l'aspect beat'em all. Il ne faut pas exagérer non plus.

Le souci, c'est qu'à l'époque, ce temple de Tyr central m'avait profondément fait chier, de même que ce level design rétrograde qui m'a fait sortir de l'ambiance du jeu pourtant très réussie.


En effet, le fait de voir un coffre juste de l'autre côté d'une racine, mais de ne pas pouvoir s'y rendre parce que le level design ne le permettait pas m'avait régulièrement profondément gonflé.

C'est pourtant la même chose dans God of War Ragnarok : le level design est toujours aussi léché... mais également toujours aussi rigide. On n'est pas dans un open world, mais dans des niveaux certes grands, mais toujours clairement définis. Il faut adhérer pour réellement en profiter.

Toutefois, ils sont bien mieux pensés et, surtout, beaucoup plus variés. On va se balader un peu partout dans les neuf mondes, ce qui est souvent grisant.


Il y a quelque chose de Zelda dans ce God of War, et c'est bien plus marqué que dans le précédent épisode.

Au gré du jeu, on débloque de nouveaux pouvoirs, on récolte de nouvelles armes, et tout cela nous permet d'ouvrir de nouveaux passages, généralement synonymes de bonus.

Car le loot est par ailleurs omniprésent. Il sert à améliorer nos armes et nos armures, et il y a particulièrement le choix, en fonction de votre style de jeu.


En bref, c'est carton plein : tout ce que je reprochais au précédent opus est ici totalement corrigé. Un vrai plaisir !

Je suis (toujours) ton père


Je pense qu'il est primordial d'avoir fait le précédent opus de God of War pour profiter comme il faut de Ragnarok.

On suit toujours les aventures de Kratos et de son fils, Atreus... par ailleurs connu sous le nom de Loki. Il sera question de prophéties, et surtout de savoir si leur réalisation est inéluctable ou pas. C'est la suite directe du précédent opus. Il est donc toujours question de fumer cet enculé d'Odin.


Ici encore, les relations entre Kratos et Atréus ont bien évolué, essentiellement dans l'histoire. La confiance s'est instaurée et Kratos, bien que toujours aussi bourru, a un comportement plus humain. Oui, étonnant pour un Dieu de la guerre. Mais c'est justement l'une des idées du jeu... et il n'est pas dit que vous ne soyez pas touché par certaines scènes vers la fin du jeu.

Le jeu est extrêmement bavard. Mais bavard comme il faut. Kratos ne part jamais seul, il est constamment entouré, et pas seulement d'Atréus (mais je vous laisse la surprise !). Nos comparses nous donnent ainsi des indices sur ce qu'il faut faire. Parfois même un peu trop vite tant ils sont bavards !

Il faut en effet régulièrement réfléchir dans God of War Ragnarok, mais jamais trop profondément, la solution n'étant jamais bien loin.


Putain que c'est beau


C'est ce que je me suis dit environ tous les cinq minutes lors de ma partie, qui a pourtant duré quelque trente-cinq heures.

La PS5 commence à montrer ce qu'elle a dans le ventre, et les décors traversés s'y prêtent particulièrement bien. J'ai particulièrement aimé Svartalfheim, particulièrement réussi visuellement.

De plus, on fait des allers-retours au sein des mêmes niveaux, mais c'est beaucoup mieux foutu, moins redondant que dans le précédent épisode.


Putain que c'est vaste


C'est également ce que je me suis dit très régulièrement durant mes parties.

L'aventure principale est très intéressante, mais il ne faut pas oublier les quêtes annexes, qui permettent de mieux connaître les personnages secondaires et qui ouvrent des pans entiers des mondes traversés ! Passer à côté serait donc vraiment dommage, car on sent bien le soin qui a été mis dans leur réalisation.

Putain c'est fun


Voilà, c'est le dernier "putain". Promis.


On ne peut pas parler de God of War sans parler des combats. Après tout, c'est avant tout un beat'em all. Mais un beat'em all beaucoup plus fin que l'on peut imaginer.

Le gameplay est à la fin très simple est très précis. Il y a plusieurs niveaux de jeu, ce qui permet de mettre le jeu entre toutes les mains.

Chaque arme à son propre maniement, son propre tempo. Mais surtout, le fait de voir arriver tout un tas d'adversaires, ou même un boss, ne procure qu'une chose : un petit sourire en coin plutôt qu'une coulée de sueur froide le long du dos.


Le jeu est généreux, fun, et addictif, et son fonctionnement est tout le contraire d'un Elden Ring. Ici, on joue la carte du fun et du bourrin pas si bourrin. À chacun son truc. Moi j'ai choisi mon camp.







Culte, indispensable !

God of War Ragnarok

God of War Ragnarok est une superbe réussite : c'est fun au possible. Tous les défauts du précédent opus son corrigés. Le level design est un bijou, de même que les univers traversés et la trame générale du jeu.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)