RGC 2014 - Retro Gaming ConnexionJe n’avais pas pu me rendre à la RGC l’année dernière pour cause de déménagement. Du coup, je me rattrape en ne manquant pas cette édition 2014 ! Plus exactement, cela s’est déroulé les 8 et 9 novembre.

C’est donc armé de quelques packs de bière que j’arrive à la salle de Meaux avec mes acolytes de toujours, l’équipée sauvage de chez Nostalgeek, Riton, Microbe, Jo, et l’incontournable Chezmoa. Cette année encore, cela se déroule directement à Meaux, la salle de Congis-sur- Thérouanne, qui a accueilli de nombreuses éditions, étant dorénavant trop petite pour accueillir les quelques 280 personnes qui se sont retrouvées cette année. Eh oui, d’année en année, la RGC grossi !

Cela pourrait faire peur pour nous autres vieux cons qui venons depuis tant d’années. Vu l’état actuel de la scène rétro-gaming (la mode des hipsters friqués qui bouffent peu à peu la passion pour la convertir en euros), on pourrait avoir peur de perdre cette convivialité si caractéristique de l’événement. Rassurons-nous : rien n’a changé ! Malgré le monde, l’ambiance est toujours aussi chaleureuse. Pas de problèmes de vols, les machines et autres affaires restent sur les tables en confiance.  


La seule différence que je note d’année en année, ce sont les prix. Ceux pratiqués dans la partie vente / échanges de la RGC 2014 reflètent bien l’envol que l’on constate sur le net. Beaucoup de prix affichés  n’avaient rien à envier à ceux pratiqués sur Ebay… C’est dommage, mais cela m’a finalement permis de faire des économies ! Il faut voir le bon côté des choses.

Du coup, j’ai pu me faire plaisir en achetant des livres. Car c’est également un gros changement par rapport aux premières éditions de la RGC, quand cela s’appelait encore la Jaguar Connexion (merde, je me sens vieux) : cette démocratisation se traduit peut-être par des prix en hausse, mais également par de nombreux livres sur le sujet ! On avait bien entendu Pix’n Love, avec un Ben RGB toujours autant monté sur le 380V et un débit de paroles vous forçant à prendre une chaise pour l’écouter !

On avait également Omaké Books, avec un Florent Gorges toujours en forme et présentant pas mal de nouveaux bouquins. J’en ai profité pour me prendre la saison 1 des Oubliés de la Playhistoire, historie de combler ce qui manquait à ma collec. On trouvait également, sur le stand d’un professionnel, le bouquin auto édité de Frédéric Sanchez, 40 de News Rétro. La qualité semble vraiment sympathique.



L’autre grand nouveau des éditeurs rétro de cette année, c’est Jean-Marc Demoly, que les habitués de la presse jeux vidéo des années 1990 connaissent sous le pseudo de J’m Destroy. Il était venu muni de pas mal d’exemplaires de l’Anthologie Nintendo 64, qu’il a écrit avec le non moins glorieux AHL. Et même que l’on pouvait le faire dédicacer par l’auteur qui, dans sa grande humilité, ne comprenait pas vraiment l’intérêt d’un tel acte et l’exprimant avec une grande poésie mêlé d’humour (du genre « vous me faites chier »). Il m’a en tout cas fait une sacrément belle dédicace… mais je n’ai pas le droit de la montrer… j’ai promis à Jean-Marc !


Notre homme était l’invité d’honneur de cette année, aux côtés de Eric Safar, un développeur talentueux que l’on connait principalement pour la série Atlantis notamment. Dans l’après-midi du samedi, nos deux hommes ont passé bien deux heures à croiser le verbe, sous l’égide de Chezmoa qui animait le débat. Pas vraiment de ligne directrice dans l’ensemble, car il n’est pas évident de faire discuter un journaliste et un développeur, mais plutôt des confrontations d’idées. C’était extrêmement intéressant, notamment de par le fait que les deux personnes, Jean-Marc et Eric, n’ont pas leur langue dans leur poche et sont totalement étrangers au concept de langue de bois. Et croyez moi, ça fait un bien fou d’entendre des gens jouer franc jeu comme ça ! De plus, ils nous ont distillé de sacrément bonnes anecdotes, notamment Jean-Marc qui n’a pas arrêté d’en balancer tout le week-end ! Un vrai régal je vous dis !


Côté infos, on était bien loin de l’interview promotionnelle, mais plutôt de la présentation de travaux qui leur tenaient à cœur. Pour Eric Safar, c’était Athanor, un jeu d’aventure bien old school qu’il a développé sur Oric 1 et Amstrac CPC. Le tout est commercialisé pour une vingtaine d’euros dans un packaging particulièrement sympathique, avec de nombreux goodies comme on en trouvait dans les boites des jeux d’aventures des années 1980. Cerise sur le gâteau, le jeu a été développé directement sur les machines de l’époque, et pas sur un PC avec des émulateurs. Eric, tu as la classe ! Jean-Marc Démoly, de son côté, a lancé quelques infos sur son prochain ouvrage, une Anthologie de la Megadrive… Un livre qu’un sacré paquet de passionnés attendent depuis des années.

Autrement, nos deux hommes étaient sur le cul de voir l’ambiance qui régnait sur place. Cela m’a vraiment touché de voir qu’ils partageaient tous les deux cette passion qui nous anime tous et nous fait nous déplacer sur des centaines de kilomètres pour pouvoir la partager.



Outre ce colloc et les livres, il y avait évidemment beaucoup à jouer à cette RGC 2014. Les interventions sur la scène n’ont pas arrêté, avec de nombreuses présentations de jeux. Les copains d’Alice Dreams, Poche et Patbier, étaient une fois de plus présents avec leur démentiel clone de Bomberman, toujours mieux fignolé d’une année sur l’autre. Brandon Cobb de la Super Fighter Team nous présentait, aux côtés de DarkChris de la PGR, le jeu Super Nintendo Nightmare Busters, sorti quelques mois plus tôt. Chris nous présentait le premier chapitre d’un livre sur l’histoire du jeu. Sur scène, Brandon nous a rapidement parlé de ses deux prochains jeux : un puzzle game et un shoot’em up sur Megadrive. J’en bave d’avance !

Nicam nous a présenté ses projets sur Colecovision, qui sortiront prochainement chez Colectorvision en version boite, avec notamment un clone de Tetris dont la fluidité (pour de la Coleco) m’a mis sur le cul. Orion a présenté également deux jeux, dont un jeu de plates-formes qui semble vraiment prometteur.

En dehors de ça, les tables étaient pleines de merveilles, avec un nombre incroyable de consoles et micros avec des jeux tous plus sympas les uns que les autres. Des stands à thème, avec de la Super Nintendo et du Tetris à toutes les sauces, ou encore un stand de réparation qui aura redonné vie à pas mal de circuits imprimés dans le week-end.


Les échanges ont été très instructifs. Une fois de plus, j’ai passé mon temps à discuter (et à picoler, dur dur le dimanche matin) avec tout le monde plutôt que de jouer… Mais bon, ça fait déjà un paquet d’années que c’est comme ça !
Ah oui, on avait aussi des concours, comme chaque année. Cette année, c’était un old up : que ce soit sur Layer Section, Windjammers ou encore F1 Race – les trois jeux sur lesquels le concours se déroulait – c’est à chaque fois Gobbolz qui a remporté le tournoi. C’est même pas du jeu !

Encore un fois, un grand merci aux organisateurs, les copains Manu, Guillaume, Morgan, Fei et tout le monde. C’est ultra rôdé, il n’y a pas un pet de jeu, c’est génial !