Quand Ubisoft sort une nouvelle licence, ça me titille forcément d'y jeter un oeil, même si la mythologie grecque, ce n'est pas vraiment pas tasse de thé.

Quand Ubisoft se met à faire du Zelda


Immortals Fenyx Rising est la nouvelle licence d'Ubisoft. Enfin, on ne sait pas trop s'il connaîtra une suite ou non, car depuis son lancement, son prix sur le marché de l'occasion a bien baissé, signe d'un jeu plutôt moyen... Mais c'était également le cas de Watchdogs qui s'est depuis bien amélioré d'épisode en épisode.

Lorsque l'on se lance dans l'aventure, on pense immédiatement à Zelda, et plus particulièrement à Breath of the Wild, sorti sur WiiU et Switch en 2017.

Un petit côté Zelda...
Un petit côté Zelda...

Déjà, la patte graphique s'en inspire grandement. Ensuite, le jeu utilise la technique de l'endurance qui nous a tant marqué en 2017 et qui nous permet de grimper après pratiquement n'importe quelle surface.

Mais en tout point, la nouvelle licence d'Ubisoft n'arrive pas à la cheville du hit de Nintendo.

En même temps, comparer Immortals Fenyx Rising a Breath of the Wild, c'est placer la barre le plus haut possible, le jeu étant parmi les plus marquant du XXIème siècle, rien que ça.

On prend souvent de la hauteur, histoire de découvrir tous les secrets planqués un peu partout.
On prend souvent de la hauteur, histoire de découvrir tous les secrets planqués un peu partout.

Le bon côté des choses, c'est que la comparaison s'arrête là, Immortals a sa propre personnalité et un univers bien différent.

Une mythologie grecque librement adaptée


Au départ, le jeu se nommait Gods and Monsters, un nom qui fait finalement plus penser à un clone de Monster Hunter qu'à un jeu d'aventures.

Le jeu vous plonge dans la mythologie grecque. Mais pas celle d'Assassin's Creed Odyssey. Ici, on est à la fois beaucoup plus référentiel et, surtout, on ajoute une grosse dose d'humour.

Fenyx.
Fenyx.

Très référentiel car le monde ouvert met en scène des tonnes de scènettes et de quêtes qui prennent leurs sources dans la Grèce ancienne. Le jeu est d'ailleurs très très pointu sur ces points, j'ai été régulièrement largué... ou je devrais dire indifférent, car cette période de l'histoire ne me passionne que très peu.

Humoristique car la narration - toute en voix off et très bavarde tout au long de l'aventure - est assurée par Lionel Astier qui incarne Zeus... et qui fait du Lionel Astier : irascible et de mauvaise foi. Mais là aussi, ce n'est pas forcément ma tasse de thé, son personnage n'était clairement pas l'un de mes préféré de la série Kaamelott.

Vous incarnez Fenyx qui, après avoir survécu à un naufrage, découvre que l'humanité a été entièrement pétrifiée. Y compris son frère Lygiron. A la poursuite d'un homme fuyant, elle va faire la connaissance des Dieux. Rien que ça. Mieux, il ou elle (vous choisissez qui vous souhaitez incarner en début de partie) devra même les sauver, car ils ont été maudits par Typhon, le titan à l'origine de tout ce bordel.


Et vous voilà parti en vadrouille sur une carte assez grande découpée en six espaces correspondant à autant de décors différents.

Un système de niveaux addictif


Le système de niveaux pioche un peu partout dans ce que fait Ubisoft. Et de côté, on sait que c'est l'un des points forts de l'éditeur / développeur.

C'est du solide, et cela donne vraiment envie d'aller plus loin, de fouiller partout et d'améliorer tout ce que l'on peut. Et il y a pas mal de choses à upgrader : la vie, l'endurance, les armes, les armures, et même des quêtes ponctuelles qui viennent proposer différentes choses à faire.


Bref, de ce côté là, c'est carton plein.

Deux facettes de gameplay, ou deux jeux en un


Côté pile, Immortals Fenyx Rising propose un jeu à monde ouvert, très agréable à parcourir, avec des univers riches graphiquement et assez variés pour faire mouche.

De ce côté, pas de mauvaise surprise, on a tous les ingrédients d'un monde ouvert.

Les cryptes sont trop similaires visuellement les unes par rapport aux autres.
Les cryptes sont trop similaires visuellement les unes par rapport aux autres.

Côté face, vous avez des cryptes du Tartare, faites d'énigmes et de puzzles à résoudre, un peu comme dans les temples de Zelda.

On en trouve deux types : des petites, facultatives, qui permettent de récupérer des coffres, et surtout des éléments de foudre qui permettent d'améliorer son endurance. Les grandes, bien moins nombreuses et obligatoires, proposent des puzzles plus longs et plus complexes, et s'inscrivent dans le scénario principal.

Seulement voilà, là où Breath of the Wild (encore et toujours lui) proposait des myriades de dispositifs et de puzzles différents, ici on n'a rien d'autre que des blocs.

Il y a beaucoup trop de caisses dans Immortals Fenyx Rising.
Il y a beaucoup trop de caisses dans Immortals Fenyx Rising.

J'en peux plus des blocs !!!


les cryptes sont assez nombreuses, et même à la surface, beaucoup d'accès et de puzzles doivent être résolus avec ces blocs. Si bien que ces foutus blocs, j'ai rapidement fini par les vomir tant ils étaient partout.

De plus, les cryptes n'utilisent qu'un même univers visuel, ce qui amoindri énormément le sentiment de variété que l'on ressent à la surface.

De plus, il n'est plus possible de grimper aux murs dans ces putains de cryptes... bien oui, sinon il serait trop simple de résoudre certaines énigmes. Un peu incohérent...
Sympathique

Immortals Fenyx Rising

Le principal défaut de Immortals Fenyx Rising, c'est de s'être un poil trop inspiré de l'un des meilleurs jeux de tous les temps. La barre est si haute que l'on devient beaucoup plus dur et critique. Reste un jeu agréable à parcourir, mais il souffre de pas mal de défauts qui viennent entacher l'expérience, notamment des puzzles trop redondants. Après, ce n'est que le premier épisode de ce qui risque bien de devenir une série.

La note : 3/6 (Sympathique)