Chroniqué par Nicolas Gilles
Après le reboot magistral qu'était Assassin's Creed Origins, la saga revient pour un épisode qui peaufine la recette.En pleine guerre du Péloponnèse
Après la majestueuse Egypte, on passe quelques années plus tard, autour de 400 avant Jésus-Christ, pour assister à la fameuse Guerre du Péloponnèse qui oppose les cités de Sparte et d'Athènes.
L'occasion de découvrir toute l'architecture de l'époque et de s'émerveiller des myriades de lieux que l'on peut parcourir.
Les effets de lumière sont souvent très réussis.
La carte est d'ailleurs bien plus grande que cette de Origins. Ici en plus, comme les lieux sont principalement composés d'îles, on va pas mal utiliser son bateau.
On retrouve donc les réflèxes que l'on a acquis avec Black Flag, le tout était fluide et bien loin de la lourdeurs des phases navales d'Assassin's Creed III.
Une quête familiale
Vous allez incarner Kassandra ou Alexios, une soeur et un frère séparés dans leur jeune âge par Sparte. Bien des années plus tard, vous allez tenter de retrouver votre famille.
Les batailles : l'une des nouveautés d'Assassin's Creed Odyssey
Bien entendu, derrière tout ça se cache une confrérie dont vous allez peu à peu trucider les membres.
Le fait de pouvoir choisir un homme ou une femme est une première dans Assassin's Creed. On avait bien des personnages féminins dans les deux précédents épisodes (Syndicate et Origins), mais ce n'étaient pas les personnages principaux.
Après, incarner une guerrière dans un monde compartimenté comme celui de la Grèce Antique, c'est une autre histoire, pas forcément très plausible.
Les bateaux sont également plus présents, mais finalement pas chiants.
Dans tous les cas, cela ne change strictement rien au déroulement du jeu, c'est juste cosmétique.
J'en ai rien à foutre, je suis un mercenaire !
Les campagnes de pub annoncent un jeu où vos choix auront leur importance. C'est vrai, mais uniquement pour les choses qui vous concernent, c'est à dire liés à votre famille et votre petite personne.
Pour le reste, allez-vous choisir le campagne de Sparte ou d'Athènes ? Eh bien en fait, vous n'en avez rien à foutre ! Les régions sont sous la coupe de l'une ou l'autre des factions et, en fonction de vos actions (tuers des gardes, prendre des forts, etc.), vous pourrez affaiblir la puissance locale.
L'alternance jour / nuit peut parfois vous faciliter la tâche.
Une bataille de conquête va alors se dérouler. Vous pourrez, une fois de plus, y prendre part dans une faction ou l'autre. Le seul résultat, c'est votre récompense !
Déresponsabilisé
Au final, on attaque tout sans aucun discernement, on est totalement désresponsabilisé. Les événements historiques n'ont jamais été qu'une toile de fond dans la série Assassin's Creed, mais là, on atteint son paroxysme : la guerre, vous n'en avez rien à foutre, c'est juste votre famille qui vous intéresse. Quitte à piller, tuer, sans jamais avoir à réellement assumer vos actes.
Il y a bien un système de mercenaires qui, comme vous, vendront leurs services aux plus offrants, et qui vont vous traquer lorsque la prime sur votre tête sera trop haute... Mais comme vous pouvez payer ladite prime quand vous voulez et que l'argent de manque jamais dans Assassin's Creed Odyssey, cela ne compte pas vraiment.
Certains paysages sont vraiment étonnants, comme ici, cette étendue d'eau rouge.
Même le système de romance (oui, pour la première fois dans la série, vous pouvez coucher !) vous permet de butiner tout ce que vous voulez : hommes, femmes, sans jamais avoir à répondre de ce que vous avez fait. On est bien loin d'un Witcher 3.
Décidément, le scénario est toujours le point faible des productions Ubisoft. Vous ne pourriez pas tenter un jeu en association avec Naughty Dog les amis ? Cela donnerait certainement une tuerie sans nom !
Assassin's Creed Origins 1.5 ?
Assassin's Creed Odyssey reprend toutes les mécaniques d'Origins et les peaufine. L'aspect RPG est toujours bien présent, voir même un peu plus poussé, car vous faites réellement évoluer vos capacités en fonction de votre style de jeu.
Oui, j'ai une licorne, et je vous emmerde.
Le principe ultra addictif de la découverte de la carte, avec tous ces points d'interrogation que l'on brûle de découvrir, fait que l'on passe des heures et des heures à jouer sans voir le temps passer.
Toutefois, on a régulièrement l'impression d'une version Grèce Antique d'Assassin's Creed Origins. Mais finalement, ce n'est pas un problème, on retrouve ses marques, on découvre de nouvelles choses, comme les guerres de conquête, et on progresse dans l'aventure avec délice.
Côté durée de vie, j'ai mis environ 90 heures pour terminer le jeu en flânant pas mal. La durée de vie est donc plus étendue que Origins où j'avais passé environ 65 heures.
Autre grande nouveauté : les romances.
Et une romance, ce n'est pas forcément un homme et une femme...
Jolie vue, non ?
Vous allez rencontrer certaines créatures mythiques.