Après Berlin, l'Afrique et l'Italie, Karl Fairburne s'attaque à un chouette morceau : la France du débarquement.

Elle est belle la France


Je pense que comme beaucoup de joueurs français amateurs de la série, j'attendais avec impatience l'épisode qui se passerait en France.

Et je ne suis pas déçu ! La campagne normande est très bien redue, avec sa verdure et ses bâtiments si reconnaissables.


Mention spéciale au troisième niveau qui nous fait visiter Beaumont-Saint-Denis, qui rappelle furieusement le Mont Saint Michel. Clairement la meilleure mission du jeu, avec ses niveaux labyrinthiques et cette architecture... putain cette architecture !

Bon, cela n'a rien d'une reconstitution, c'est juste une inspiration, mais punaise, quel pied !

On va également se balader du côté de Saint Nazaire, où les ruines de la ville sont bien mieux rendues que celles du Berlin des deux premiers épisodes. Les années ont passé, la technique permet beaucoup plus de choses, même avec un moteur graphique qui a du plomb dans l'aile.


Sniper Elite dans toute sa splendeur


Sniper Elite 5 ne change quasiment rien à la recette de la série, celle que l'on a depuis le troisième épisode.

Simplement, elle se peaufine, se fluidifie et apporte encore plus de choses pour ceux qui aiment sa saveur.

Et cette recette, c'est avant tout de la discrétion et de l'infiltration. Et il faut bien faire attention, car durant la Seconde Guerre Mondiale, les silencieux ne sont pas encore très au point, et un fusil de sniper ou une mitraillette, même avec un silencieux, ça fait tout de même pas mal de bruit.


Alors on fait des diversions, on utilise le bruit ambiant des avions et des bombes pour couvrir nos tirs, bref, on prend son temps, on avance doucement. Et quand on déclenche l'alarme, on se barre plutôt que d'affronter les hordes de nazis qui nous déferlent sur la gueule.

Dans les modes les plus faciles, cela peut être fun de faire face à tout le monde et de tenter de survivre. Mais en mode normal, c'est hors de question, la mort est quasiment inéluctable.

Avec ses qualités et ses défauts


Les environnements sont assez grands et, surtout, il y a pas mal de possibilités pour réaliser les objectifs que l'on nous donne. La liberté est bien plus grande que dans les épisodes précédents, et c'est une excellente chose.


Du coup, on prend plaisir à réaliser tous les objectifs de chacun des neufs niveaux que compose le jeu, y compris les quêtes secondaires qui sont tout aussi sympas à réaliser... Même si c'est un peu tout le temps la même chose : assassiner untel, saboter ceci, faire exploser cela, etc. Il faut une bonne dizaine d'heures pour voir le bout de l'aventure.

Du côté des griefs, on peut avancer que la réalisation est moyenne, le moteur graphique étant clairement daté. Cela se ressent surtout sur les personnage qui sont très rigides. Les environnements sont agréables, mais au bout d'un moment, les couleurs et les sous-terrains nazis, ça fait un poil redondant. Reste la campagne normande qui est particulièrement réussie. Et je vous ai parlé de Beaumont-Saint-Denis ?

Autre chose, le budget ayant été revu à la baisse, il n'y a plus de doublage français. Ne subsiste plus qu'un doublage anglais. Du coup, on a droit à des doublages avec un énorme accent français, et ça donne à l'ensemble un certain charme.













Bon jeu

Sniper Elite 5

Sniper Elite 5 ne révolutionne pas les choses, mais peaufine sa recette pour notre plus grand plaisir. Et se balader en France, c'est tout de même quelque chose.

La note : 4/6 (Bon jeu)