C'est parti pour un bon gros road trip américain. Un poil long, mais pas mal bon.

Enfin le deuxième épisode


En 2015, Dontnod, petit studio français, jette un pavé dans la mare avec Life is Strange, un jeu n'narratif au rythme lent et marqué par son côté immersif dans les années 90.

Au point que certains les prennent pour le nouveau Tell Tales, qui s'est cassé la gueule à faire de faire tourner tout le temps la même recette.


Entre temps, on a eu Before the Storm en 2017, mais cet épisode, tout comme True Colors, est développé par le studio Deck Nine, qui n'est pas lié à Dontnod.

Life is Strange 2 sort en 2019, toujours sous forme épisodique, avec le premier épisode en 2018.

La recette est la même, mais l'histoire, elle, est radicalement différente.


Deux frangins et une aventure qui met du temps à décoller


Aucun rapport avec le premier épisode, ou si peu (je vous laisse découvrir ça par vous-même, c'est tout de même bien foutu).

Ici, on va suivre les péripéties de Sean et son petit frère Daniel. Tout se passe bien, jusqu'à un gros souci... très gros... Un abri, un con de flic, ça fait des étincelles, surtout quand on a des pouvoirs et que l'on ne le sait pas encore.

Life is Strange, c'est avant tout un gimmick, des pouvoirs. À chaque épisode ses pouvoirs. Et dans ce second opus, les pouvoirs en question mettent beaucoup de temps à arriver. Et une fois présents, c'est également très lent.


Le scénario prend son temps. Il faut dire que la licence a toujours été assez contemplative, mais ici c'est parfois un peu trop poussif.

De plus, j'ai eu beaucoup de mal à "sympathiser" avec les deux frères, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que je n'ai pas compris leur réaction de fuite face aux événements de l'introduction. Mais je ne vous ai pas dit autre chose : le jeu se passe aux Etats-Unis, comme toujours avec Dontnod, mais les deux garçons sont d'origine mexicaine. Le jeu aborde donc la différence, le racisme, de façon globalement convaincante et assez fine, pour peu que l'on ne soit pas un gros con de redneck, cependant c'est de temps en temps un peu facile.

Tout du moins au début, car chapitre après chapitre, je me suis profondément attaché à eux, pour ressentir pas mal d'émotions, notamment dans le dernier chapitre.


Une très (trop ?) longue aventure


Life is Strange 2 souffre de son côté épisodique. A nous balancer un épisode à la fois, Dontnod se sent obligé de faire un peu à chaque fois le même schéma : introduction, mise en place, action, climax. Un chapitre, deux chapitres, trois chapitres... ça commence à être lourd quand on sait que le jeu en compte cinq.

Ces derniers manquent de liens entre eux : nos deux frangins changent radicalement de lieux d'un chapitre à l'autre, au point que l'on pourrait presque intervertir les chapitres 1, 2, 3 et 4. Forcément, l'introduction et le dernier chapitre, c'est autre chose.

L'ensemble est long, trop long. A raison de deux à trois heures facilement pour chaque épisode pour moi qui aime prendre mon temps, j'estime qu'il faut entre quinze et vingt heures pour terminer l'aventure Life is Strange 2.


De plus, le jeu a beau assèner que nos choix ont un impact, ils n'en ont que sur l'attitude des personnages principaux et n'influencent que très peu la trame scénaristique générale. Cela peut déplaire, mais c'est un gage de coérence : l'histoire est sensiblement la même, peu importe nos choix. Et c'est finalement tant mieux pour moi, car cela permet une écriture plus fine et plus maitrisée.



Excellent !

Life is Stange 2

J'aime les jeux narratifs, et Life is Strange 2 coche toutes les cases que j'aime chez Dontnod.

La note : 5/6 (Excellent !)