Gone home. Une chouette démonstration de narration environnementale.

Le premier jeu de Fullbright


Gone Home est le premier jeu de Fullbright, un studio américain monté par Steve Gaynor, Karla Zimonja et Johnnemann Nordhagen en 2012. Gone Home sort environ un an plus tard et va clairement marquer les joueurs qui s'y seront essayés.

Le studio s'illustrera également, dans une moindre mesure, avec Tacoma, son titre suivant.


Gone Home sort d'abord sur PC, puis sera adapté plus tard sur PS4 et Xbox, puis en 2018 sur une version Switch tout à fait honorable.

Retour à la maison ?


Vous incarnez Katie Greenbriar, une jeune adule qui rentre chez elle, aux Etats-Unis, après un voyage à traver l'Europe. Sauf que la maison est vide. Seul un petit mot sur la porte donne un début de réponse.

Le but du jeu est de déambuler dans cette vaste demeure pour lire des trucs, trouver d'autres machines, et... oui, je reste flou, tout simplement pour vous laisser le plaisir de la découverte.


Le titre du jeu est ambigu, et porte toute l'ambivalence du jeu. D'un côté "gone home" veut dire "rentré à la maison", ce qui est le cas de notre protagoniste, mais cela peut également être interprété comme "partis de la maison", ce qui correspond au reste de la famille.

Et voilà, un jeu d'auteur, et je suis encore en train de me prendre la tête. Pourtant, le jeu ne nous fait pas bouillir les neurones, il nous fait plutôt nous balader dans cette grande maison et tenter de comprendre ce qui s'est passé.

Narration environnementale


Dans Gone Home, pas d'introduction, pas de cut scene, pas d'explications claires. Toute la narration se fait par l'intermédiaire des éléments que vous allez glaner ça et là dans cette grande maison.


A l'époque, vous un jeu comme cela en vue subjective a automatiquement fait penser à un FPS. Sauf qu'ici, il n'y a strictement aucune action, aucune pression.

Peu à peu, vous allez comprendre qui vous incarnez et qui habite la maison, quel est le métier, les goûts, les aspirations de chacun...

Gone Home pose les bases de la vague des walking simulators à venir. Sauf que lui, il le fait particulièrement bien. Ici, on se déplace assez rapidement, ce n'est jamais poussif, même lorsque l'on doit faire des aller-retours.


La difficulté est inexistante, on n'est jamais bloqué : il suffit de regarder partout, méthodiquement. Du coup, il ne faut qu'entre trois et cinq heures pour avoir le fin mot de l'histoire.

Bienvenue dans les années 90


L'action se déroule en 1995, et cette ambiance est particulièrement bien rendue, notamment toute la mouvance grunge qui frappe jusqu'au milieu de la décennie.

C'est un vrai plaisir de découvrir les petits clins d'oeils et la bande son, qui sait parfaitement s'intégrer dans le déroulement de l'aventure, qui se veut très réaliste.


Gone Home sur Steam Deck


Gone Home est parfaitement compatible avec la Steam Deck. Le jeu étant sorti en 2013, la console n'a aucun mal à le faire tourner. Et avec un casque sur les oreilles, c'est un régal.
Excellent !

Gone Home

Gone Home se découvre grâce à son environnement, et c'est magistralement réussi. Très immersif.

La note : 5/6 (Excellent !)