Chroniqué par Nicolas Gilles
Dying Light 2 pointe le bout de sa chair putride sur PS5. Chouette, moi qui adore les zombies !6 ans plus tard... ou plutôt, 20 ans
Dying Light premier du nom est sorti en 2015 et m'avait beaucoup plu, tout comme son DLC principal Dying Light The Following.
D'après ce que j'ai pu lire à droite et à gauche, le développement de Dying Light 2 : Stay Human n'a pas été de tout repos pour le studio Techland, et c'est une excellente chose de le voir pointer le bout de ses pixels, parce que l'expérience ne déçoit pas !
Glauque.
Le premier opus était assez complexe à prendre en main. Héritier du difficile Dead Island, il proposait une expérience assez ardue et un gameplay qui demandait un peu d'apprentissage pour en révéler toute la saveur.
On retrouve également cette ambiance de série Z et ce monde infesté de zombies. C'est particulier, et cela ne plait pas à tout le monde. Mais de mon côté qui ait toujours été fan du genre - au cinéma comme en jeu vidéo - cela reste un réel plaisir.
Zombie du matin, n'arrête pas le pèlerin
L'action prend place entre 15 et 20 ans après les faits du premier opus. En dehors de cela, il n'y a aucun lien avec les précédentes aventures, il n'est pas nécessaire d'avoir joué au premier épisode pour profiter de celui qui nous intéresse ici.
Bien d'accord.
L'apocalypse zombie est donc passée depuis pas mal de temps. L'humanité a survécu, mais il ne reste que quelques lieux habitables.
C'est le cas de la ville de Villedor, qui a été sauvée des missiles qui ont détruit la plupart des mégalopoles de l'ancien monde histoire de tenter de mettre un terme à la pandémie. Peine perdue, les infectés sont toujours là !
Vous incarnez Aiden, un pèlerin. Ces derniers sont des parias que le reste de l'humanité est tout de même bien content d'avoir puisqu'ils livrent des objets et délivrent des messages entre les zones sécurisées. Un peu comme dans le film Postman de Kevin Costner.
Eux, mieux vaut les éviter.
Aiden recherche sa soeur, Mia, qu'il a perdu de vue 15 ans plus tôt, alors que l'infection se propageait. Un médecin du GRE (les pseudos militaires qui ont foutu le monde en l'air) plutôt douteux, Waltz, a fait des expériences sur eux. Mais 15 ans plus tard, comment la retrouver ?
Du parkour bien plus fluide
La particularité principale de la série, c'est son aspect parkour. Dying Light 2 gardent une petite dose de RPG avec des capacités que l'on peut faire évoluer selon ses goûts.
C'est surtout dans cet aspect du jeu que Dying Light 2 a bien évolué. On sent ici que Aiden courre plus qu'il ne marche, et qu'il n'est plus nécessaire de tapoter sans arrêt L3 pour lancer une course. L'ensemble fonctionne exactement de la même façon que le premier épisode, mais de façon beaucoup plus souple et fluide. C'est un régal.
Vous allez beaucoup plus prendre de la hauteur.
De la baston, principalement au corps à corps
La baston a également évolué. Le temps a passé, et les armes à feu qui faisaient grandement baisser le niveau de difficulté du premier opus n'ont plus de munitions depuis belle lurette.
Si vous aimez les armes à distance, vous devrez vous contenter d'un arc... qui vous sera particulièrement utile.
Pour le reste, c'est du bon vieux corps à corps, avec des armes qui cassent. Mais une fois de plus, elles sont loin de casser au bout de trois coups. L'aspect loot vous demande de récupérer des tonnes de pièces détachées qui vous permettront de customiser vos armes, mais finalement les versions de base sont déjà suffisantes, ce qui limite énormément l'intérêt de la personnalisation des armes.
Le bisou, le bisou !
L'endurance reste présente, tant pour le parkour que pour le combat. Le début du jeu est un poil fastidieux, mais on augmente assez rapidement sa barre pour pouvoir être plus à l'aise.
Vous êtes infecté !
Dès le début de l'aventure, les choses sont claires : vous êtes infecté. Pour ne pas vous transformer, vous allez devoir éviter l'ombre. Et c'est là que toute l'évolution du gameplay de Dying Light s'opère.
L'alternance jour / nuit est bien mieux gérée. La nuit n'est plus forcément synonyme de mort - bien que cela reste bien plus compliqué de survivre.
Dying Light 2 est un poil gore.
Toutefois, les zombies ont également leur petit train-train : le jour, ils se planquent dans les zones sombres, à l'intérieur des bâtiments, pour en sortir la nuit. Car ils craignent la lumière, et surtout les ultra-violets. Cela explique pourquoi une simple lumière de ce type à l'entrée d'une zone fortifiée suffit pour les tenir à l'écart.
En tant qu'infecté, vous pouvez supporter le soleil et sa lumière, mais si vous restez trop dans l'obscurité, vous risquez de vous transformer définitivement.
Votre temps est donc minuté lorsque vous pénétrez à l'intérieur d'un bâtiment. Un artifice de gameplay qui a tendance à me faire gerber mais qui est mis en place de façon intelligente ici. Déjà, en augmentant votre niveau, vous augmenterez également votre "durée de vie" dans l'obscurité.
Les personnages secondaires ont de bonnes gueules.
De plus, il existe tout plein de médicaments et accessoires qui vous permettent de rallonger votre exploration, si bien que l'on n'est jamais vraiment pressé par le temps.
Un scénario qui tient la route
Le scénario de Dying Light 2 reste dans les rails d'une série Z, mais les personnages sont beaucoup plus travaillés, de même que les quêtes annexes. Ces dernières sont d'ailleurs très souvent intéressantes et proposent des choix qui ne servent pas à grand chose d'autre qu'à vous questionner, en tant que joueur, sur les notions de bien et de mal qui ont forcément évolué lorsqu'une apocalypse est survenue, ainsi que les situations étonnantes qui peuvent en résulter.
Le jeu compte trois factions : les pacificateurs, sorte de bras armé singeant les anciennes forces militaires ; les survivants qui, comme leur nom l'indique, tentent de survivre ; et les renégats, touts droits sortis de Mad Max, laissant leur cerveau loin derrière eux.
A l'intérieur des bâtiments, mieux vaut ne pas faire de bruit !
Tout au long de votre aventure, vous devrez faire des choix : pour les pacificateurs ou pour les survivants (les renégats sont hors course, car trop cons). Et vos choix vont avoir une grosse importance.
Dans Dying Light 2, vous êtes vraiment au coeur du jeu, et vos choix définiront la vie ou la mort des principaux protagonistes. Et à coups de missions annexes, on en apprend plus sur eux et leur mort risque d'être un crève coeur.
Pour bien appréhender l'histoire, il ne faut pas juste faire la quête principale : des quêtes annexes vous apprendront des choses très importantes et vous feront prendre des choix cruciaux pour le dénouement ultime de l'aventure.
A votre avis, on fait quoi ?
Côté durée de vie, j'ai terminé Dying Light 2 en une quarantaine d'heures. J'ai fait une partie des quêtes annexes, mais loin de toutes les faire ou de tout débloquer. De ce côté, la durée de vie est dantesque, mais pas vraiment nécessaire.
Les enfants aussi doivent trouver leur place dans ce monde blindé de zombies.