Dans un survival horror, qu'est-ce qui est le mieux ? Le scénario ou le gameplay ? Si vous votez la première proposition, The Medium est pour vous !

On persiste dans l'horreur


Le studio Bloober Team s'est spécialisé dans l'horreur. On leur doit principalement Layers of Fear, Observer et Blair Witch.

Des jeux qui se sont illustrés avant tout par leur ambiance plutôt que par leur gameplay. The Medium s'inscrit parfaitement dans cette mouvance, avec une réalisation un peu datée largement compensée par une direction artistique maîtrisée qui vient souligner une ambiance très réussie.


Un petit air de Resident Evil qui aurait bouffé du Silent Hill


Il n'y a pas : dès que l'on évoque le sujet du survival horror, deux noms reviennent forcément : Resident Evil et Silent Hill. On peut aussi parler de Forbidden Siren pour l'ambiance craspec.

The Medium emprunte sa maniabilité rigide et ses caméras fixes aux premiers Resident Evil tandis qu'il lorgne du côté de Silent Hill pour le côté crasseux du monde parallèle.

Surtout, il réussit à faire oublier ses deux modèles, et cela principalement grâce à deux choses : son scénario, et les capacités de medium de son héroïne, Marianne.


Dans les pas d'un medium


L'aventure prend place en 1999 à Cracovie, en Pologne. Bloober Team étant un développeur polonais, cela donne à l'ensemble un côté véridique très intéressant, mais j'y viens un peu plus bas.

En tant que Medium, Marianne peut activer une sorte de sixième sens qui lui permet de découvrir certains objets.

Mieux que ça, ses pouvoirs vont curieusement se développer et lui permettre de visiter le monde medium. Un monde parallèle plutôt dégueulasse où vos interactions influencent directement le monde des vivants. Et inversement.


De quoi alimenter le gameplay du jeu, essentiellement basé sur d'exploration et la recherche.

Il n'y a pas de combats, juste des phases plutôt ratées où il faut éviter une sorte de Nemesis. Mais là, Resident Evil 3 a fait tellement mieux... On s'en serait bien passé.

Plongée au cœur de l'histoire polonaise


La narration de The Medium est très intéressante. On évolue au gré des pensées de Marianne. Tout commence à la mort de son père adoptif. Un mystérieux appel va l'amener à Niwa, un complexe de vacances à la sauce communiste qui est maintenant en ruines.


Et là, l'histoire du jeu vient se mêler à l'Histoire polonaise, avec un grand H. Certains faits remontent à la Seconde Guerre Mondiale, et on sait bien que les polonais n'ont pas été tendres entre eux. Sans parler du fait qu'ils sont passés de Hitler à Staline en un claquement de bottes de l'armée rouge.

Au départ, j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans le jeu, le complexe de Niwa étant très classique dans sa représentation, même si l'ambiance est excellente.

Heureusement, rapidement, le scénario nous prend aux tripes et The Medium prend son rythme. Le jeu aborde des sujets complexes : la guerre, comme nous l'avons vu, mais également la collaboration, ainsi qu'un autre sujet difficile à aborder, surtout dans un jeu vidéo : la violence envers les enfants.


Ce scénario et ce propos sont clairement le point fort du jeu. Car pour le gameplay, c'est ultra classique, malgré ce côté écran coupé en deux qui finalement n'apporte pas beaucoup de choses.











Bon jeu

The Medium

The Medium peine un peu à se lancer, mais une fois dedans, l'histoire va certainement vous happer. Un bon jeu sans son propos, un peu moins dans son gamelplay.

La note : 4/6 (Bon jeu)