Dire que j’attendais ce troisième épisode d’Assassin’s Creed tient de l’euphémisme. Peut-être que j’en attendais trop… Il n’en reste pas moins que, sans trouver le jeu mauvais, j’ai tout de même été assez déçu.

Après Altaïr et les Croisades, Ezio et la Renaissance, place à Conor et la Révolution Américaine ! A chaque nouvel épisode, le changement est plutôt abrupt, d’autant qu’en ce qui concerne Ezio, cela fait finalement trois jeux que nous suivions ses aventures (Avec Assassin’s Creed II, Brotherhood et Revelations).

Avec ce nouvel épisode canonique, on sent bien que les gens de chez Ubi Soft ont fait les choses en grand. Le moteur graphique a été visiblement refondu dans chacun de ses recoins. Il en résulte un impact graphique beaucoup plus marqué et sur le haut du panier des grosses sorties de 2012. Au niveau du scénario également, un gros travail a été réalisé... en vain.

Assassin's Creed III sur Xbox 360.
Assassin's Creed III sur Xbox 360.

Déjà, le déroulement de l’action nous réserve quelques belles surprises, notamment sur les aspirations de certains personnages. Une très bonne chose, qui relève régulièrement l’intérêt du joueur.

Côté gameplay, les amateurs de la série s’y retrouveront immédiatement. La grosse nouveauté, c’est de pouvoir se balader dans les arbres durant certaines missions. La maniabilité est toujours aussi fluide, et on se retrouve à passer pas mal de temps dans les missions secondaires de chasse. Pour le reste, on évolue dans des villes comme Boston, qui sont alors de petites bourgades. On y perd alors le côté grandiose d’Assassin’s Creed. Et c’est peut être ça, ajouté à des tonnes d’autres petits détails, qui ont fait que cet Assassin’s Creed III m’a bien déçu.

Déjà, j’avoue que par rapport aux Croisades et à la Renaissance, la Révolution Américaine, c’est clairement secondaire pour moi. La taille réduite des villes donne un goût amer au joueur qui avait eu l’habitude de monter jusqu’aux plus hautes cimes de bâtiment mythiques. Ici, on n’a que de vulgaires églises en bois. Et dans les arbres, c’est finalement un peu la même chose : on ne grimpe pas aussi facilement que sur une façade de bâtiment, et on se retrouve finalement prisonnier des dizaines de pistes qui ont été élaborées par les développeurs. C’est vraiment bien fait, mais ça ne m’a pas suffit.

Le press kit d'Assassin's Creed III, toujours aussi magnifique.
Le press kit d'Assassin's Creed III, toujours aussi magnifique.

Enfin, l’énorme problème vient du personnage principal, Conor, clairement pas à la hauteur. Il manque de charisme et surtout de profondeur, pas une fois dans le jeu je n’ai réussi à m’y attacher. Il est plus humain et tourmenté, ce que certain pourront apprécier. De mon côté, je trouve qu'il manque de classe et me paraissait même antipathique à la fin du genre tant il me gonflait avec ses décisions dont je n'étais que spectateur. Du coup, ma suspension d’incrédulité ne s’est pas activée. Régulièrement dans le jeu, je me suis dit : « bon, visiblement, ce n’est pas ce que voulaient les développeurs, je suis donc mort ». Frustrant.
Bon jeu

Assassin's Creed III

Assassin’s Creed III est un bon jeu, voir même un très bon jeu. On sent que les développeurs ont eu d’énormes moyens pour mener à bien leur titre. Seulement voilà, tout est bien ficelé, bien huilé, mais rien ne m’a fait vibrer. En tout cas pas autant que je le voulais, et pas autant que ne l’ont fait les précédents épisodes ! J’en attendais certainement trop.

La note : 4/6 (Bon jeu)