Chroniqué par Nicolas Gilles
The Witcher 3, c'est juste une méga grosse claque dans la gueule... L'un des jeux cultes auxquels il faut forcément avoir joué dans sa vie de joueur, que l'on soit amateur de RPG ou non.La saga The Witcher est un peu à part dans la paysage vidéoludique. Déjà de part l'indépendance de ses studios CD Projekt, qui développent la saga dans leur Pologne natale sans trop se préoccuper de la pression.
Adapté des livres d'Andrzej Sapkowski qui narre les aventures de Geralt de Riv, The Witcher a su s'approprier le monde du sorceleur d'une fort belle façon.
The Witcher 3 - Wild Hunt sur Playstation 4.
Pour ce troisième épisode, la saga change de cap et propose un monde réellement ouvert, là où les précédents épisodes étaient plutôt dirigistes. Le tourant est particulièrement bien pris, puisque l'on se retrouve réellement dans la peau d'un sorceleur, avec le côté solitaire inhérent au métier de tueur de monstre.
A la manière d'un Skyrim ou d'un Dragon Age Inquisition, les quêtes pullulent et arrivent de n'importe où. Toutes sont parfaitement bien scénarisées, et c'est d'ailleurs ce qui va le plus marquer dans The Witcher 3. Son monde est vivant, parfaitement plausible et profond, si bien que les quêtes passent sans que l'on s'en rende compte.
On compte trois types de quêtes : la quête principale bien entendu, mais deux types de quêtes secondaires : celles qui sont très ponctuelles (rendre un service, chasser des monstres, etc), et celle qui sont plus longues, et permettent de travailler d'autres personnages secondaires.
Pas réellement besoin de connaître les deux précédents épisodes de la série, le jeu ne manquant pas également de faire référence à des faits des livres. C'est parfois un peu déstabilisant, mais on se dit alors que l'on a un monde qui a un réel passé, un présent et un avenir.
On pourrait aussi parler des sujets abordés par The Witcher 3 : le racisme, le libre arbitre et l'amour en général. Vous aurez des tonnes de choix à faire, qui vont lourdement influencer le scénario. Toutefois, pas de manichéisme, il n'y a pas réellement de bons et de méchants dans le jeu, juste des personnes qui suivent ce en quoi ils croient. Une maturité de propos que j'avais rarement vue jusque là.
Les heures ont passé, et je me suis retrouvé à la fin du jeu en ayant fait toutes les quêtes qui se présentaient à moi. N'ayant pas vu de compteur de temps de jeu, je ne saurais dire combien de dizaines d'heures j'ai passé sur The Witcher 3, mais le moins que je puisse dire, c'est que c'était aussi copieux qu'intense, sans jamais ressentir cet écoeurement que je ressent immanquablement à partir de la moitié d'un Assassin's Creed.
A propos d'Assassin's Creed, je voudrais également pousser un petit coup de gueule : tout le monde hurle après les bugs, très nombreux, de la saga d'Ubi Soft... Eh bien The Witcher 3 a à peu près autant de bugs, et pourtant personne ne dit rien et ne hurle au scandale...