Final Fantasy XV est là ! Normalement, la sortie d'un nouvel épisode de cette série, c'est une fête. Mais bon, depuis quelques années, je m'en fout.

Vers le renouveau de Final Fantasy ?


Final Fantasy XIII n'avait pas fait l'unanimité. De mon côté, j'avais même plutôt détesté ce scénario qui tenait sur un timbre poste mais qui imposait de se taper des heures et des heures de jeu à rallonge pour en savoir un peu plus (voir mon test).

Un travers malheureusement trop courant dans le jeu de rôle à la japonaise ces dernières années.

Des couillons finalement très attachant. Je n'aurais pas cru avant d'y jouer.
Des couillons finalement très attachant. Je n'aurais pas cru avant d'y jouer.

Pourtant, Final Fantasy XV, qui devait au départ faire partie de la pléthore de jeux issus de la constellation Final Fantasy XIII, marque une rupture. Une rupture scénaristique déjà, de par un scénario plus sombre et plus mature.

La Bro attitude : la "bromance"


Il y a des fois, on a envie de foutre des claques aux créatifs, surtout quand ils se prennent pour des marketeux. A trop conceptualiser son jeu, son créateur, Hajime Tabata, m'avait vraiment fait peur.

L'histoire de Final Fantasy XV tourne autour de Noctis, un prince qui va se retrouver propulsé sur les routes de son royaume aux côtés de ses trois amis. "Bro" pour "frère" en anglais, à "romance", il en était venu à inventer un mot, la "bromance".

Noctis, au centre de toutes les histoires de Final Fantasy XV.
Noctis, au centre de toutes les histoires de Final Fantasy XV.

Attendez, je fini de gerber et je reviens.

En fait, ça marche super bien


Alors, un jeu basé sur un concept pourri pour ados pré-pubères ce Final Fantasy XV ? Absolument pas. C'est juste une maladresse, car à l'écran, et ce dès les premières minutes, la magie opère.

Et pourtant, j'étais particulièrement dubitatif quant à ces couillons aux allures de boys band. C'est l'une des réussites du jeu : arriver à mettre en place des personnages ayant un vrai charisme et une vraie profondeur, et auxquels on s'attache.

La fameuse voiture, au centre de toutes les attentions.
La fameuse voiture, au centre de toutes les attentions.

Un jeu en deux parties


Final Fantasy XV marque également le joueur de par son scénario basé sur la rupture.

La première partie du jeu vous plonge dans un monde ouvert, ensoleillé, dans une partie de campagne où l'insouciance est de mise (et ce malgré un drame qui se déroule au tout début de l'aventure).

Une insouciance qui va voler en éclat dans une seconde partie beaucoup plus dirigiste et sombre, où le héros va devoir faire face à ses responsabilités.

Une rupture étonnante, mais qui donne une fois de plus une vraie personnalité là où un Final Fantasy XIII tombait dans l'insipide crasse.

Et le gameplay dans tout ça ?


Oui, je parle du scénario, de mon ressenti et des personnages, mais je ne m'attarde pas sur le gameplay, tout simplement parce que ce dernier s'efface pour laisser la place à l'imaginaire. C'est en cela que Final Fantasy XV va très certainement marquer les amateurs du genre.

Parce que côté gameplay, cela reste plutôt classique, bien qu'efficace : on a des quêtes principales et des quêtes annexes, toutes particulièrement bien scénarisées. Pour les plus hardcores du leveling, sachez juste que les parties de chasse donnent à l'ensemble un petit côté Monster Hunter que je n'aime pas, mais qui conviendra certainement aux amateurs de la série de Capcom.

Des combats assez brouillons


Depuis quelques épisodes, Final Fantasy a mis de côté les combats au tour par tour pour mettre en avant un système beaucoup plus dynamique, qui rappelle d'assez loin le beat'em all sans jamais arriver à ce côté jubilatoire d'un jeu de baston.

Sachez juste qu'il vous faudra prendre un peu de temps avant de maitriser ce système assez brouillon qui peut rappeler la série Tales of par certains points.

Enfin, la durée de vie est très variable. En ligne droite, il vous faudra entre 20 et 30 heures pour en voir le bout, ce qui est déjà plus qu'honorable. Et si vous commencez à taper dans les myriades de quêtes annexes, vous n'êtes pas prêts d'en voir le bout.

Une version française aux petits oignons


Je voulais juste terminer ce petit article sur la version française, particulièrement bien foutue.

On prend beaucoup de plaisir à écouter les personnages parler durant les (interminables) voyages en voiture, ou encore les remarques à la con durant les combats.

L'ensemble est très référentiel, les personnages faisant régulièrement des remarques par rapport au medium jeu vidéo ou à ses images d'Epinal. Rafraîchissant.

Le cross media avec Kingslave


Le cross media, consistant à balancer à la fois des films ou des BD en parallèle d'un jeu vidéo est devenu classique. Final Fantasy XV s'essaie à cette pratique en proposant un film et une série qui nous permettent d'en apprendre plus sur les personnages et sur l'intrigue principale.

De mon côté, je n'ai vu que Kingslave, qui est en soi un bon film d'animation. Techniquement magnifique, il ne déçoit pas quant à son scénario, qui approfondit certains pans du scénario du jeu. L'idéal est donc de le regarder après avoir passé quelques heures dans Final Fantasy XV.
Excellent !

Final Fantasy XV

Je n'attendais rien de Final Fantasy XV. Et pourtant, c'est un petit bijou, avec enfin une écriture fine et mature. Cela reste un RPG japonais, avec ses relatives longueurs, mais l'ensemble est beaucoup plus maitrisé, et conviendra à tous les types de joueurs.

La note : 5/6 (Excellent !)