Le traumatisme de la Première Guerre mondiale à la sauce survival horror version mou du genou.

Un walking simulator en mode horreur


Sur le papier, Ad Infinitum donne envie : un jeu qui traite du trauma de la guerre, en vous faisant incarner un jeune soldat allemand de la Première Guerre mondiale.

Concrètement, cela donne un jeu souvent assez abscons dans sa représentation. Abscons, mais pas original, beaucoup de jeux l'ont déjà fait, pour diverses raisons, et pas forcément le trauma lié à la guerre. Un propos original donc, mais une mise en place certainement trop classique.


Le jeu est intégralement traduit en français. C'est une bonne chose, surtout pour un titre comme celui-là qui est assez loin des triples A. Mais cela pose problème : nous sommes derrière les lignes allemandes, à combattre les soldats français. Du coup, entendre les allemands parler français, c'est un poil compliqué et pas du tout réaliste.

Ad Infinitum est développé par le studio Hekate dont c'est le premier jeu. Il est édité par Nacon et disponible sur Steam, Xbox et PS5.

Classique et souvent maladroit


Ce qui est intéressant dans Ad Infinitum, c'est sa narration, qui passe beaucoup par les lettres que l'on va lire. Petit à petit, les pièces du puzzle s'emboitent.


L'idée n'est pas seulement de comprendre ce qui s'est passé, mais d'assister notre personnage sur la voie de la rédemption.

On sent bien que notre personnage n'est pas au top de sa forme : one sait jamais vraiment si on est dans nos souvenirs, chez nous dans notre manoir ou dans les tranchées.

Le souci, c'est que niveau gameplay, c'est très maladroit. Déjà, on est sur une version très fantasmée de la guerre, puisque les tranchées pullulent de monstres. Vous êtes à poil, on n'est pas dans Call of Duty : vous n'avez pas d'arme. Votre seule chance, fuir, vous cacher et ne pas faire de bruit sous peine de salement vous faire bouffer. Côté peur, on est à des années lumières d'un Outlast. L'ambiance est là, mais la peur n'est pas vraiment présente.


Et comme les temps de chargement sont très longs, le rythme du jeu s'en ressent salement.

L'aventure dure cinq ou six heures, mais c'est déjà beaucoup trop, le jeu est trop lent dans son déroulement, dans ses déplacements. Bref, j'ai souvent trouvé le temps long. Mais en savoir plus sur l'histoire de cet homme, de cette famille, m'a donné envie de connaître la suite.

Le truc, c'est que c'est assez grossier. Par exemple, il y a plusieurs fins. Si vous épargnez les boss (que vous n'avez généralement qu'à fuir), vous aurez la bonne fin, celle de la rédemption. Un peu gros comme ficelle, j'aurais aimé un peu plus de finesse.


Ad Infinitum sur Steam Deck


Le jeu est mentionné comme jouable sur Steam Deck, mais l'ensemble rame pas mal, même en jouant sur les paramètres graphiques. Ce n'est pas tip top, mais cela reste tout à fait jouable, le jeu ne demandant pas une grande réactivité de la part du joueur.









Bof

Ad Infinitum

Le scénrio est intéressant, mais il se perd dans des mécaniques éculées mais mal foutues et un manque de rythme flagrant.

La note : 2/6 (Bof)