Explorer un hôtel lugubre peuplé de trucs bizarres. Oui, comme intro, on aurait pu faire plus original.

On ne va pas révolutionner le genre


Des coins obscurs, une bâtisse sombre et délabrée (en fait un hôtel), le pitch de départ de Maid of Sker manque cruellement d'originalité.

Mais bon, dans les survival horror, on tombe toujours un peu sur les mêmes poncifs non ? Donc pour moi qui aime le genre, cela ne me rebute pas.


Le jeu est développé par Wales Interctives, un studio anglais avec pas mal de jeux à son actif, mais pas grand-chose de notable ni de connu. On peut noter The Bunker ou Don't Knock Twice. Deux jeux horrifiques, le studio s'étant visiblement spécialisé, au moins en partie, dans le genre.

Infiltration pas super flippante


Maid of Sker vous met dans la peau d'un homme nommé Thomas qui, à la fin du XIXème siècle, va tenter de retrouver sa dulcinée, coincée dans l'hôtel de Sker où il se passe des choses pas tip top du tout.

Le scénario tourne autour de chants qui pourraient permettre de rendre les gens fous et / ou dociles, et de dépouillage en règle de clients façon L'Auberge Rouge.


Pour sauver votre petite amie, vous allez devoir récupérer quatre cylindres et autant de partitions de musique afin de conjurer le sort.

Il y a peu de surprises dans le scénario, même pas la fin qui propose deux alternatives avec des ficelles grosses comme des câbles.

Chuuuut, on peut vous entendre !


Dans Maid of Sker, vous n'avez pas d'arme. Mais l'hôtel et ses alentours grouillent de sortes d'humains auxquels on aurait mis un sac sur la tête et cousu la peau qui n'auront de cesse de vous taper dessus s'il vous entendent.


Mais seulement s'ils vous entendent, car ils sont aveugles.

Cela impose au jeu un rythme lent, voir très lent. Cela ne sera pas forcément du goût de tous. Heureusement, la durée de vie et le fait que le jeu ne vous impose quasiment pas d'aller-retours fait que cela fonctionne plutôt bien.

Toutefois attention, les "monstres" s'évitent plutôt simplement, et du coup la peur tant attendue n'est pas présente. Rien à voir avec un Amnesia par exemple, où, là, on flippe salement sa race de se faire chopper.


De l'exploration avant tout


Le jeu base son gameplay principalement sur de l'exploration. Et pour cela, on a des cartes qui se dessinent au gré de nos explorations, mais que l'on peut également compléter en dénichant des plans complets du niveau ou de l'étage dans lequel vous évoluez.

Chaque point d'intérêt est clairement noté, ce qui permet d'éviter de passer à côté d'un élément important pour la suite de l'aventure et de se retrouver à tourner en rond comme un con.

C'est ce côté exploration, bien que très classique, qui constitue la force de Maid of Sker à mes yeux. Il est assez plaisant de découvrir comment progresser, débloquer de nouveaux accès et récupérer ces foutues partitions et cylindres musicaux.


Court, mais efficace


Il ne faut que quatre ou cinq heures pour voir le dénouement de Maid of Sker, mais c'est une longueur idéale, le jeu ayant visiblement posé toutes ses cartes avant de jouer sur les longueurs.

Il n'y a donc pas de temps morts, même si le rythme du jeu est volontairement lent.

Maid of Sker sur Steam Deck


Le jeu est parfaitement compatible avec la portable de Valve. Simplement, le rendu est assez flou, ça manque de finesse, peu importent les réglages.


Lorsque l'on se déplace, on a l'impression qu'un léger filtre flou est appliqué. Lorsque l'on arrête de bouger, l'image devient beaucoup plus net. C'est un peu bizarre, mais on s'y habitue et cela ne gère pas le plaisir de jeu.





Sympathique

Maid of Sker

Maid of Sker manque d'originalité, mais si vous êtes en manque de survival horror et que le rythme assez lent du jeu ne vous rebute pas, vous pouvez tenter l'aventure.

La note : 3/6 (Sympathique)