Cela ne va pas être un gros scoop, mais en 2024, finir Skyrim reste un énorme moment de jeu.

3615 MyLife


J'ai un rapport un peu particulier à Skyrim. Je n'y avais encore jamais joué avant 2023, pourtant je le connaissais bien, car ma femme cumule environ 400 heures sur le jeu.

De quoi me faire une belle overdose du monde de Tamriel pour un bon paquet d'années.

La mythique introduction !
La mythique introduction !

Entre temps, le jeu est sorti sur pratiquement tous les supports, le mettant à la portée de tous. Et là, en décembre 2023, une promo Steam me fait sauter le pas : je vais me faire Skyrim sur Steam Deck.

Ouais, gonflé à bloc.

Deux siècles des dizaines d'heures de jeu plus tard


Skyrim se déroule deux cents ans après les événements d'Oblivion, le précédent épisode de The Elder Scrolls. L'action se déroule cette fois en Bordeciel, une contrée située très au Nord. Le Haut-Roi vient d'être assassiné... Et vous n'allez pas tarder d'être mort vous aussi, car vous assistez à votre propre exécution, la hache juste au dessus de votre cou. Une exécution qui va être contrariée par... un dragon, rien que ça. Les dragons sont de retour à Bordeciel et vous allez devoir remédier à tout ça, au milieu de la guerre civile qui gronde.


La première scène de Skyrim est devenue mythologique tant elle est puissante. Et même après toutes ces années, elle continue d'envoyer du bois.

Un poil rugueux


Skyrim, ce n'est pas Uncharted ni même Final Fantasy. C'est rugueux et ça gratte un peu durant les premières dizaines de minutes, voir les premières heures.

Le jeu ne nous prend pas par la main, mais la quête principale nous permet de comprendre dans les grandes lignes ce que l'on attend de nous.


Et ce que l'on attend de nous, c'est super large. La liberté qui a marqué la sortie du jeu, en 2011, est toujours parfaitement en place plus de douze ans plus tard.

Après, l'immensité de la chose fait que le jeu demande beaucoup d'investissement de la part du joueur : il suffit de manquer une discussion pour passer à côté de l'une des principales quêtes annexes du jeu... C'est ce qui m'est arrivé. Il ne faut donc pas foncer, mais prendre son temps.

Et prendre son temps, c'est découvrir des quêtes à des endroits ou à des moments totalement incongrus. Du coup, on les fait, on avance, et on savoure cette profondeur de jeu incroyable. Et là, on comprend Bordeciel, ses personnages, son histoire. Car Skyrim est le cinquième épisode de la série, autant dire que le lore a un sacré paquet de choses à raconter.


Cela se sent notamment dans les livres : on en croise des centaines, et on peut tous les lires, c'est totalement fou !

Et ce qui est d'autant plus fou, c'est que le jeu est entièrement en français : chaque texte et tous les doublages !

Un gameplay old school, mais solide


Le gameplay de Skyrim est peut être ce qui a le plus vieilli, mais là encore, ça tient salement la route.


On est ici dans un RPG pur et dur, avec des aptitudes qui augmentent uniquement lorsque vous les pratiquez. Vous désirez être fort en magie ? Si vous ne faites que jouer de l'épée, vous n'allez pas pouvoir faire péter de trop nombreuses boules de feu.

Idem pour la santé, ou les crochetage, ou les armes à une main, ou les armes à deux mains, ou les potions, ou les armures légères, ou les armures lourdes, ou la fabrication d'objets, ou... oui, il y a énormément de paramètres, mais tout est clair, et tout fonctionne parfaitement bien. Restent des menus pas supers pratiques, mais on s'y fait.

Les différents niveaux de difficulté permettent de lisser cela et d'avancer plus vite dans l'aventure. Finalement, Skyrim est bien un jeu qui peut être mis entre toutes les mains.


Le syndrome des grands jeux


Je m'étais promis de ne pas passer trop d'heures sur Skyrim : faire quelques quêtes principales histoire de pouvoir me faire mon propre avis sur ce Monument du Jeu Vidéo (oui, avec des majuscules, je peux être pédant aussi quand je le souhaite).

Sauf que Skyrim ne peut pas être abordé de cette façon. Du coup, j'ai fini par plonger et après 50 heures, j'en ai enfin vu le bout. A priori, c'est un petit nombre d'heures pour un monstre tel que lui, et il est clair que je n'ai fait que deux des grandes quêtes de faction disponibles par exemple...

Le truc, c'est qu'il a le syndrome des grands jeux : on fait une quête, et durant cette quête on tombe sur un personnage, une idée, un lieu, qui fait que l'on met notre quête en cours de côté... et cela peut durer des heures. Le jeu va donc de digression en digression sans jamais donner cette overdose de missions annexes que peuvent donner certains Assassin's Creed par exemple.


Du coup, rien ne dit que je ne vais pas y revenir, car cette édition propose en plus les principaux DLC du jeu, auxquels je n'ai pas touché.

Qu'apporte en plus Skyrim Special Edition ?


Skyrim Spcial Edition apporte pas mal de choses : tout d'abord, une réalisation revue à la hausse. Cela passe principalement par des jeux de lumières entièrement revus et qui font bien plaisir à voir. Les textures ont été revues, mais l'ensemble du jeu reste strictement identique. Skyrim accuse le poids de son âge, mais a très bien vieilli.

De plus, le jeu apporte l'ensemble des DLC publiés au fil des années :
- Dawnguard : les vampires investissent Bordeciel, à vous de rejoindre la Garde de l'Aube pour contrer l'invasion.
- Earthfire : construisez votre maison et aménagez-la.
- Dragonborn : qui vous ouvre une nouvelle aventure sur l'île de Solstheim. Plein de nouveaux objets, personnages. Et surtout, la possibilité de chevaucher un dragon !

La gestion de l'inventaire est très limitée, mieux vaut acheter une maison et balancer tout ce que l'on veut garder en vrac. Ouais, j'aime le bordel.
La gestion de l'inventaire est très limitée, mieux vaut acheter une maison et balancer tout ce que l'on veut garder en vrac. Ouais, j'aime le bordel.

Attention : il n'est pas possible de désactiver ces extensions, même en bidouillant (vous ferez planter le jeu). En réalité, seul Dawnguard aurait pu poser un problème, car il est connu que les vampires, en assiégeant des villes et villages la nuit, tuent des personnages secondaires, bloquant l'accès à des quêtes et pouvant même nous bloquer dans notre progression ! Heureusement, cela a été corrigé : ces attaques ont été supprimées, et je n'ai eu aucun problème dans ma progression.

D'ailleurs, Skyrim est jugé comme un jeu plein de bugs. Durant mon aventure, je n'en ai eu aucun, en dehors de quelques bugs graphiques mineurs. Certainement que les différents patchs publiés au gré des années ont dû corriger la plupart d'entre eux.

Un peu plus tard, en 2021, sort Skyrim Anniversary Edition, pour les 10 ans du jeu. Ce dernier propose Skyrim Special Edition et y ajouter pas mal de mods. Donc pour moi qui avait surtout envie de me faire l'aventure principale, la Special Edition était tout indiquée.


Skyrim Special Edition sur Steam Deck


Le jeu est mentionné comme totalement compatible avec la Steam Deck. C'est parfaitement le cas : c'est un plaisir de parcourir le jeu dans une version bien plus agréablement graphiquement que ce que peut donner la version Switch. Et c'est d'autant plus notable au niveau des temps de chargement : ils sont quasiment inexistants sur Steam Deck là où ils tirent vraiment en logueur sur Switch.

En revanche, j'ai eu des soucis pour la partie Mods : je n'ai même pas pu y accéder car je n'ai jamais pu me connecter ! L'interface déconne totalement.
Culte, indispensable !

Skyrim Special Edition - The Elder Scroll V

Skyrim est un grand jeu, je pense que personne ne trouvera à y redire. Mais en 2023, plus de douze ans après sa sortie, il reste un très grand jeu qui se parcourir avec énormément de plaisir.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)