N'est pas Wolfenstein qui veut.

Inconnu au bataillon


NecroVisioN n'est pas super connu. C'est l'un des premiers jeux du studio Farm 51, qui fera par la suite un remake de Painkiller, Painkiller: Hell & Damnation ou encore Get Even.

À mes yeux, il y a deux raisons pour ce relatif anonymat : d'une part, il n'est sorti que sur PC et pas sur consoles, et d'autre part, c'est un gros nanar.


Imaginez : en 1916, les allemands ont découvert des gemmes magiques qui peuvent redonner la vie. Enfin, c'est ce qu'ils pensaient au départ, car le truc permet surtout de générer des zombies. À force de jouer, forcément, ça leur a échappé. Mais pas grave, le savant fou Zimmermann continue de foutre la merde et risque de tout foutre en l'air.

Heureusement, vous êtes là. Le super soldat. La répartie facile, bas du front et la gâchette facile.

Proto nazi zombies


Dans NecroVisioN, ce ne sont pas des nazis zombies que vous allez flinguer à tour de bras, mais des soldats allemands zombifiés. Ben oui, nous sommes en 1916, lors de la Première Guerre mondiale, les nazis n'ont pas encore pourri le monde.


Reste que durant le jeu, l'ombre de Return to Castle Wolfenstein plane sans arrêt, au point que l'on se croit très souvent durant la Seconde Guerre mondiale. Peu importe après tout, Farm 51 n'a pas l'intention de nous donner un cours d'histoire.

La durée de vie est très bonne : chacun des douze niveaux demande 30 à 45 minutes pour être bouclé, ce qui fait au final huit à dix heures de jeu.

L'ensemble est très scénarisé. C'est beauf, nase, un peu pété, mais ça se suit comme une série Z. Comme un petit plaisir coupable quoi.


Gros nanar, petits flingues


NecroVisioN est entièrement doublé en français. Et ce n'est pas foncièrement une bonne chose. Les réparties de notre personnage font régulièrement froid dans le dos tant elles sont gênantes de nullité. C'est régulièrement ridicule, et ce qui est le plus gênant, c'est que ce n'est visiblement pas voulu par les développeurs.

Le gameplay est du même niveau : moyen et un peu pété. Les adversaires sont généralement des sacs à points de vie, imposant une lourdeur malvenue alors que le reste est plutôt nerveux. Mais en 2009, c'était plutôt courant.

Le level design est bien pensé, mais on se prend régulièrement les pieds dans le tapis en cherchant pendant très longtemps un putain de levier, voir tout simplement ce qu'il faut faire pour progresser. Le jeu est assez avare en conseils, c'est un peu dommage.


NecroVisioN sur Steam Deck


Le jeu est compatible avec la Steam Deck. Mais attention, à la base, c'est un jeu qui se joue au clavier et à la souris. Du coup, c'est un peu comme jouer à Stalker : il faut s'adapter et apprendre à gérer la maniabilité.

Cela fonctionne très bien : la visée au track pad droit fait des merveilles. En revanche, il est assez fastidieux de changer d'armes, car l'arsenal devient vite pléthorique.

Techniquement, ça tourne comme une horloge, le jeu étant assez ancien, la console le fait tourner sans ciller.









Sympathique

NecroVisioN

NecroVisioN est un gros nanar. Il peut se parcourir avec un plaisir coupable, mais il est également un peu pété de partout, ce qui est régulièrement énervant. Mais son côté beauf m'a beaucoup fait sourire.

La note : 3/6 (Sympathique)