Trifox

Chroniqué par Nicolas Gilles

Merde, qu'est-ce que j'ai bien pu foutre de la télécommande ? Aller, je pars à l'aventure pour la retrouver. Oui, c'est le scénario.

Retrouver votre télécommande

On dit souvent que les jeux de plateforme ont des scénarios qui ne sont que des prétextes. Avec Trifox, le prétexte est plutôt marrant : vous incarnez un renard tranquillement vautré sur son canapé, quand il se rend compte qu'il a égaré la télécommande de sa télé.

Aller, c'est parti pour l'aventure !


Oui, forcément, côté scénar, on a vu mieux. Là au moins c'est clair : l'histoire ne sert que de prétexte. Tout au long du jeu, on va suivre l'avancée du grand méchant par l'intermédiaire d'une télé, le tout commenté par des journalistes. What the fuck, mais on s'en fout, c'est un jeu de plateforme très orienté action.

Trifox est développé par le studio Glowfish Interactive, un studio de trois personnes basé à Kortrijk, en Belgique. Et attention ! Ce n'est pas leur premier jeu.. ce qui est de plus en plus rare pour un studio indépendant. On leur doit deux autres jeux avant Trifox : Spectra et Space Pirate Trainer... auxquels je n'ai pas joué.

Plateforme classique

Dans Trifox, on contrôle son personnage en vue du dessus, ou approximativement. Le rendu en 3D un peu polygonée est doucement rétro, mais juste ce qu'il faut pour que l'ensemble soit très réussi.


Côté direction artistique, c'est très joli, mais c'est du vu et revu, ce qui donne à Trifox un côté déjà-vu pas forcément du meilleur effet.

Même chose pour le gameplay qui ne révolutionnera pas le genre. Mais visiblement, le but des développeurs n'était pas de proposer un jeu qui marquerait l'histoire, mais un jeu de plateforme honnête et bien foutu. Cela me semble d'autant plus vrai que le studio propose de la sous-traitance, notamment en modélisation 3D, du coup, cela fait une belle carte de visite !

Du coup on saute, on double saute, on frappe avec les gâchettes via des actions que l'on peut assigner au fur et à mesure de notre évolution.

Armes évolutives

Dans les niveaux, les adversaires et les caisses cassées laissent des pièces. Ces pièces, vous pouvez les dépenser entre deux niveaux pour augmenter vos armes.

C'est bien pensé : on a trois façons de faire, avec un marteau, des sorts ou de la technologie. À chaque fois, c'est un gameplay différent. Au sein d'une classe, il est possible de débloquer de nouveaux pouvoirs. On ne peut pas tous les équiper, et les essayer et trouver la configuration qui nous convient le mieux fait partie intégrante du plaisir de jeu.

Très court

Le jeu propose trois mondes comprenant chacun quatre niveaux et un dernier monde qui consiste en un combat contre le boss final.


Il ne faut que cinq petites heures de jeu pour en voir le bout, mais tout fonctionne bien, ça tourne, et on prend plaisir à le parcourir. La durée de vie me semble intéressante car le jeu ne prenant pas de risques au niveau de son gameplay, il aurait certainement tiré en longueur s'il avait été plus long.

Trifox sur Steam Deck

Le jeu est parfaitement compatible avec la console de Valve, rien à ajouter !