Hatred a fait couler beaucoup d'encre : il s'affiche comme un simulateur de tueur de masses.

Polémique


Hatred n'existe quasiment que pour les polémiques qu'il n'a pas manqué de lancer.

Et pour cause, le jeu vous met dans la peau d'un mec désabusé qui n'a plus rien à perdre. Avant de mourir, il sort dans la rue armé jusqu'aux dents et n'a qu'un objectif : tuer le plus grand nombre de personnes possibles avant de mourir à son tour.


Alors forcément, les culs bénis et bien pensants vont se mettre à hurler aux petits pois. Et là, pour le coup, ils n'auront pas tort.

Et le studio polonais derrière tout ça, Destructive Creations, ne fait pas grand-chose pour calmer le jeu. Ils ont été accusés de racisme, voir même d'être néo-nazis, mais rien n'a été prouvé, au contraire. Visiblement, on a juste un studio qui fait de la provocation. Ici, pas d'idéologie, juste de la violence.

Il faut donc prendre Hatred pour ce qu'il est : un jeu. Pour les philosophes Kronenbourg qui vont affirmer "oui mais le jeu est politique", je répondrai : "je vous merde".


Choquant, mais juste au début


Les premières minutes de jeu sont particulièrement malaisantes. Le jeu est sombre, en noir et blanc. Seul le rouge ressort. Cela renforce l'ambiance anxiogène de l'ensemble. Le tout est souligné par les cris des victimes et leurs râles d'agonie.

Votre personnage, lui, balance régulièrement des petites phrases choc qui soulignent son envie d'aller jusqu'au bout et son absence totale de regrets.

C'est donc profondément choquant, et tout est fait pour nous choquer : la seule solution pour regagner de la vie, c'est d'abattre une victime au sol. Cela donne lieu à une petite scène bien glauque qui vient renforcer le côté malaisant du titre.


Un bon petit jeu d'action, très court


Finalement, le gameplay et le fonctionnement de Hatred est très classique. En vue de dessus, on tire sur tout ce qui bouge.

Sauf que d'habitude on tue des adversaires bien identifiés : soldats, aliens, etc. Là, on tue des civils, des gens qui n'ont rien de mandé et qui vous supplient même de les épargner.

Mais pour le reste, on finit par oublier ce que l'on fait pour se concentrer sur ses objectifs. Car Hatred propose sept niveaux dont le déroulement est quasiment le même à chaque fois : tuer un certain nombre de civils, puis tuer un certain nombre de flics, puis enfin s'enfuir.


Il ne faut que quatre petites heures pour terminer le jeu, mais c'est largement suffisant pour ce trip subversif un peu honteux... mais qui fonctionne bien une fois la manette en mains.

Hatred sur Steam Deck


Hatred fonctionne bien sur Steam Deck, mais il y a un gros MAIS.

Le jeu est pensé pour être joué au clavier et à la souris, et utilise un grand nombre de touches. Il va donc falloir aller régulièrement dans la configuration de la manette pour configurer (ou se rappeler) quelle touche à la lettre E, quel bouton à la lettre A, etc.


Durant l'action, on déplace le personnage avec le stick gauche, on vise avec le trackpad droit et on tire avec la gâchette droite. Cela fonctionne plutôt bien, mais on a vite fait de perdre notre viseur dans l'action trépidante.

Hatred n'est donc pas idéal pour être joué sur Steam Deck, il vaut mieux y jouer directement sur PC pour réellement en profiter. Mais il reste tout de même jouable.

Techniquement, le jeu fonctionne bien sur la portable de Valve. Simplement, il faudra bien éclaircir l'écran car le jeu est particulièrement sombre.









Sympathique

Hatred

Hatred est choquant, c'est un fait. C'est voulu et assumé. On ne revient pas sur le mauvais goût de la chose, mais il faut avouer que le gameplay est solide et que le jeu se parcourt sans ennui.

La note : 3/6 (Sympathique)