The Legend of Zelda Skyward Sword HD

Chroniqué par Nicolas Gilles

Skyward Sword arrive enfin dans une version ultime, car jouable à la manette. Parce que les wiimotes et tout le toutim, c'est juste pourri au fumier.

Le motion gaming c'est de la merde

Il suffit de regarder mon test de Skyward Sword à l'époque de sa sortie originelle sur Switch : ce Zelda est excellent, mais totalement bousillé par ces putains de manettes de #&ù+$!

Je me souviens même que j'avais explosé une Wiimote dans le mur tellement cette maniabilité était approximative. Oui, j'ai un peu on honte, mais c'était plus fort que moi. J'ai terminé le jeu avec du scotch autour de cette manette pourrie.


Alors de voir arriver cette version Switch a fait naître chez moi un énorme espoir : et si on pouvait enfin jouer à Skyward Sword avec une bonne vieille manette ? Et oui, mon rêve est exaucé !

Une difficulté à la baisse

Zelda n'a jamais été une série trop difficile (à part les épisodes Oracle sur Game Boy Color). Pourtant, Skyward Sword m'a demandé énormément d'abnégation à l'époque pour en voir le terme.

Ce n'est pas vraiment que c'était trop difficile, c'est juste que c'était parfois injouable. Le jeu se base principalement sur la reconnaissance de mouvements, notamment avec votre épée : la wiimote devient votre épée.


C'est beau sur le papier, mais la réalité est tout autre : vous n'avez aucun talent de bretteur. Et de plus, la Wiimote de l'époque, même avec un support spécifique pour en améliorer la précision, reste une vraie merde à manier.

Ben oui, un coup vertical ? Bah un coup de stick vers le haut, c'est aussi bien non ? J'en rêvais, cette version Switch l'a fait.

Et une fois la manette en main, les souvenirs me sont régulièrement revenus : "purée que j'avais galéré sur ce passage". Sauf que là, ça passe tout droit, avec une main dans le dos.


Eh oui, une bonne vieille manette, c'est quand même bien plus pratique !

Skyward Sword a super bien vieilli

Bon, de toute façon, prendre n'importe quel épisode de la série fait réaliser que tous les épisodes vieillissent particulièrement bien. Et Skyward Sword version Switch n'échappe pas à la règle en proposant un jeu à la direction artistique au cell shading discret qui fait plaisir à la rétine.

J'ai joué l'intégralité de l'aventure en version nomade sur une Swirtch Oled et ça a été 45 heures de plaisir. J'ai pris mon temps pour faire beaucoup de choses que j'avais rapidement laissé tomber dans l'épisode original, faute d'une maniabilité adaptée.

Un level design absolument fabuleux

Skyward Sword se passe dans cinq univers : votre ville natale dans les airs, les îles dans les airs, et trois territoires sur terre.

Au gré de votre progression, chaque univers va s'agrandir en fonction des capacités que vous allez récupérer. Et là, on touche du doigt la perfection : c'est un vrai plaisir de revenir dans les univers déjà traversés pour débloquer de nouvelles choses et ouvrir des coffres. Un régal.

Il reste tout de même quelques défauts

L'abandon du motion gaming (notez que si vous êtes masochiste, vous pouvez tout de même l'utiliser hein, en jouant en dock sur la télé) n'a pas annulé tous les défauts du titre.


Le fait d'avoir ce boss qui revient sans arrêt reste trop redondant. Le voyage dans les airs n'est pas aussi soporifique que dans Wind Waker, mais pas loin. Les tests de la déesse m'ont également à nouveau gonflé et la dernière partie de l'aventure manque un peu de rythme.

Mais bon, là je pinaille, on tient là un Zelda de haute volée.