Chroniqué par Nicolas Gilles
Un puzzle game avec un poussin, c'est mignon et en plus s'est agréable à jouer.Un jeu multi plates-formes
En lançant Toki Tori sur ma Switch, je me suis dit que je connaissais déjà ce jeu.
Après quelques recherches, il faut savoir que cette version Switch est un remaster de la version Game Boy Color sortie en 2001. C'est le studio Two Tribes B.V. qui oeuvre au développement, et dont c'est le premier jeu.
C'est coloré, mais vous allez faire tourner vos méninges.
Mais surtout, il est édité par Capcom, ce qui facilite la visibilité, il faut bien le reconnaître.
Par la suite, le développeur va adapté son jeu sur un sacré paquet de plateformes : sur mobiles en 2003, sur iPhone en 2009 ou encore sur PC en 2010.
Il marquera également le Wiiware, ce premier essai de plateforme de vente en ligne de jeux entièrement dématérialisés sur Wii, et qui deviendra le eShop sur la Switch.
Un mix entre Lemmings et The Humans.
Bref, autant dire qu'il y a une impression de déjà vu, même si la réalisation a été entièrement revue à la hausse. On peut donc plutôt parler d'une remaster plutôt que d'un portage.
Puzzle old school
Toki Tori, même en 2001, sentait déjà la nostalgie à plein pixels. Tout simplement parce que ses mécaniques rappellent - dans leur feeling - des grands noms comme Lemmings ou The Humans.
Tout ça pour dire que dans Toki Tori, même si le poussin que vous manipulez est craquant, vous allez vous faire péter les méninges.
Chaque monde a son univers graphique.
Votre but, dans chaque niveau, sera d'y récupérer l'intégralité de vos oeufs, en faisant en sorte que votre gros poussin passe dessus.
Mais c'est plus simple à dire qu'à faire : trous, échelles ou encore adversaires vont vous rendre la vie dure. Non pas que le jeu vous demande une grande dextérité, non. Il vous demandera par contre d'utiliser les items de façon intelligente pour pouvoir progresser.
Car à la manière d'un Lemmings, vous disposez d'actions disponibles en nombre limité.
Faire un pont, se téléporter, autant d'actions qui vont vous paraitre disponibles en nombre bien trop restreint pour pouvoir terminer le niveau. Et pourtant, il y a toujours une solution. A vous de la trouver.
Autant dire qu'il faut aimer se casser la tête, et que j'ai finalement assez peu enchaîné les niveaux. Non pas qu'il ne m'a pas plu, simplement que passé le premier monde, qui vous permet de comprendre les mécaniques et les actions, terminer un niveau n'est pas une sinécure.
Donc on termine un niveau, on passe à autre chose, puis quelques jours plus tard en s'en fait un ou deux, etc. C'est agréable, et on a presque l'impression d'avoir ressorti son Amiga ou son Atari ST.