Chroniqué par Nicolas Gilles
La sortie d'un nouveau Mario, c'est toujours un sacré événement, surtout quand ce dernier vient briser les codes... tout en les conservant.Un petit air de Mario 64...
Super Mario Odyssey fait penser à un certain Mario 64... Avouez qu'il y a pire comme comparaison. Mario 64, le maître étalon du jeu de plates-formes 3D, toujours imité, jamais égalé. On avait bien eu Super Mario Sunshine, sur GameCube, mais le résultat n'était pas vraiment à la hauteur de nos (hautes) attentes.
Mario Odyssey se hisse-t-il au niveau de son illustre ancêtre ? Difficile à dire tant l'opus Nintendo 64 a des relents de madeleine de Proust pour moi.
La pauvre Princesse Peach va se marier avec Bowser !
Dans tous les cas, cela reste un sacré grand cru, et après Zelda Breath of the Wild, le moins que l'on puisse dire c'est que la Switch est particulièrement en forme !
Fini la linéarité !
Là où Super Mario Odyssey marque des points, c'est qu'il casse le principe du niveau linéaire (avec un début et une fin), en proposant des mondes de taille réduite, mais truffés de choses à découvrir. Chaque recoin est un bijou de level design.
Mieux que ça, en fonction de vos actions et de l'évolution du scénario, ils vont évoluer et vous permettre d'accéder à de nouveaux endroits.
Les niveaux traversés sont particulièrement inventifs et variés.
On n'a donc jamais "fini" un niveau, à part quand on en a collecté toutes les lunes. Car ici, plus d'étoiles comme dans Mario 64, mais des lunes... beaucoup de lunes.
Des lunes, plein de lunes !
Le but du jeu n'est donc pas d'arriver au bout du niveau, mais de collecter assez de lunes (planquées un peu partout dans le niveau), pour pouvoir décoller avec notre vaisseau jusqu'au prochain monde, à la poursuite de Bowser.
Oui, parce que ce gros couillon a encore réussi à kidnapper la Princesse Peach. Pire que ça : il projette de se marier avec elle !
La famille lapin : pas forcément les gens les plus recommandables du monde...
Le truc, c'est que des lunes, il y en a un sacré paquet. 999 pour être précis. Mais pour terminer le jeu, vous n'aurez pas besoin de toutes les trouver, loin de là.
Des mondes particulièrement variés
L'arrivée dans un nouveau niveau de Super Mario Odyssey, c'est toujours un petit moment d'excitation.
On découvre un univers totalement différent de celui des mondes précédents. Au gré de votre aventure, vous traverserez donc le désert, des univers enneigés et même une ville tout ce qu'il y a de plus citadine !
Des autochtones toujours sympas !
D'un niveau à l'autre, le dépaysement est donc total. La lassitude ne pointe donc jamais le bout de son nez.
Le coup de génie : la casquette
C'est un fait : la casquette de Mario est emblématique du monde du jeu vidéo. Du coup, le fait de l'utiliser pour pouvoir emprunter les pouvoirs de vos adversaires est un simple coup de génie.
Le gameplay de Super Mario en est totalement repensé... tout en restant exactement le même ! Avouez que se retrouver aux commandes d'un goomba, c'est du jamais vu !
Des parties old school en 2D, souvent bien foutues et nostalgiques à souhait.
Cela permet de proposer des variations de maniabilité et des puzzles qui diffèrent d'un monde à l'autre, avec des idées par myriades et un intérêt sans cesse renouvelé.
Vers l'overdose d'étoiles ?
Rien que le fait de savoir que Super Mario Odyssey cache près de 999 lunes a de quoi donner le vertige quant à sa durée de vie.
Le truc, c'est que cette dernière est à géométrie particulièrement variable. Finir le jeu peut se faire en quelques petites heures en ligne droite. Ce serait certes très dommage, le plaisir du jeu étant dans la recherche des lunes qui parsèment chacun des mondes traversés.
Le truc, c'est que si la plupart des étoiles de base sont faciles, voir très faciles, il en va tout autrement ce celles à la fin du jeu... Et là, on tombe dans une sorte de Mario Dark Souls où la difficulté vertigineuse aura eu raison de mon plaisir de jeu, si bien que j'ai rapidement abandonné la course aux lunes.
Parce que pour moi, le jeu vidéo n'est pas un challenge mais un plaisir... Question de point de vue.