Chroniqué par Nicolas Gilles
Sniper Ghost Warrior vous met dans la peau d'un militaire, un vrai, avec un sniper. Un gros.Pas forcément le premier épisode de la série
On pourrait penser que Sniper Ghost Warrior est le premier d'une longue série... Eh bien non ! Avant lui, en 2008, City Interactive avait déjà réalisé Sniper: Art of Victory, exclusivement sur PC.
On incarnait déjà un sniper, mais c'était un Russe durant la Seconde Guerre Mondiale. Sniper Ghost Warrior nous propose de passer du côté Américain à l'époque contemporaine.
Une idée plutôt originale
Des années plus tard, le fait d'incarner un sniper n'a strictement aucune originalité. Mais en 2010, lors de la sortie du jeu, c'était pourtant bien le cas !
Même chose pour la jungle. À l'époque, beaucoup de FPS jouent la carte de la Seconde Guerre Mondiale, mais finalement, en dehors de Far Cry, peu mettent en place une île luxuriante.
Crapahuter sur une île et dézinguer du méchant à 1 km avec son fusil de sniper, cela doit être grisant. Et ça l'est... Sauf que City Interactive se prend un peu les pieds dans le tapis.
Un bon gros nanar
C'est le bordel sur l'île Isla Trueno. Un grand méchant pourri a renversé le gouvernement de l'île, et vous tâchez d'envoyer des balles bien placées, histoire de revenir à quelque chose plus démocratique.
La discrétion est à l'honneur. On peut bien entendu rentrer dans le tas, mais on a beaucoup de chances de mordre la poussière, car il faut très peu de balles pour vous flinguer... tout comme il n'en faut qu'une pour flinguer vos adversaires.
La réalisation est très bonne. C'est vraiment chouette à regarder.
Le truc, c'est que les adversaires sont cons comme la lune, que les scripts sautent à la tronche et que l'ensemble est d'une beauferie sans nom.
On est un militaire, avec des grosses couilles (même si ça ne semble pas le gêner pour s'allonger dans l'herbe), et on le ressent à chaque coin de l'histoire.
Sans parler des méchants portoricains qui parlent espagnol en balançant les mêmes phrases pleines de gros mots en boucle... même parfois quand on les a déjà tués.
Oui, techniquement c'est joli, mais ça manque cruellement de finitions.
L'aventure solo se plie en seulement cinq petites heures. On n'a pas le temps de s'ennuyer, parce que mine de rien, Sniper Ghost Warrior a tout du petit plaisir coupable une fois que l'on a le jeu en main.
Sniper Ghost Warrior sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme non compatible pour la Steam Deck. Pourtant j'ai fait l'ensemble de l'aventure sans aucun problème.
Cela vient certainement que le jeu est pensé pour être joué au clavier et à la souris, et pas à la manette. Il faut donc configurer le contrôleur de la console pour avoir tout ce qu'il faut. Il y a des configurations de la communauté qui fonctionnent au poil. Le jeu affichant les touches du clavier à appuyer, il faudra un petit temps d'adaptation, mais cela rentre vite.
Et finalement, se déplacer avec le stick gauche et tourner la tête / viser avec le touchpad droit, cela fonctionne carrément bien ! Il faut juste régler la sensibilité du touchpad à sa sauce pour avoir un confort optimal.