The Life and Suffering of Sir Brante

Chroniqué par Nicolas Gilles

Il n'y a qu'à lire le titre pour comprendre : avec The Life and Suffering of Sir Brante vous allez prendre cher.

Un RPG textuel

The Life and Suffering of Sir Brante est développé par le studio Sever. Ce studio basé à Tomsk, en Russie, a fait principalement ses armes sur des logiciels éducatifs.

Avec The Life and Suffering of Sir Brante, ils nous proposent un jeu qui rappelle les Livres Dont Vous Êtes le Héros, mais en plus complexe, puisqu'ici on va faire évoluer nos stats en fonction de nos choix.


Le jeu se présente donc comme un RPG textuel, avec quelques images pour illustrer l'ensemble, mais le tout reste particulièrement spartiate.

De plus, le tout est uniquement disponible en anglais, avec un langage plutôt soutenu. Et comme il y a énormément de textes à lire, il faut être très à l'aise avec l'anglais.

Médiéval un peu fantastique

Si au départ on a l'impression de se retrouver dans l'Angleterre des XVIII ou XIX? siècles, on se rend rapidement compte qu'il n'en est rien.


L'action prend place dans l'Empire Arkenien, qui se divise en castes, chacune ayant son "Lot" et ne pouvant pas en sortir. Les Nobles, les Prêtes, et la plèbe. Le tout saupoudré d'une religion où deux entités jumelles viennent inspirer le peuple.

Vous allez suivre la vie de votre personnage, Sire Brante, du début à la fin. Et c'est là que The Life and Suffering of Sir Brante est très bon : ce sont les choix passés qui forgent notre personnalité présente.

Ainsi, le jeu est découpé en plusieurs âges de la vie. Chaque âge dispose de ses stats. Ces stats évoluent alors que l'on passe d'une période de la vie à l'autre (enfance, adolescence, etc.).


Tout n'est donc pas simple. Par exemple, votre aptitude aux armes une fois adulte dépendra de nombreux paramètres et de ce que vous avez fait en étant enfant... Et ce n'est pas aussi clair que l'on pourrait le penser. De même, l'arbre scénaristique semble dantesque.

Le jeu se découpe en chapitres assez courts qui se terminent toujours par un choix. Ces choix viennent faire évoluer vos stats. Cela fonctionne très bien, mais il faut faire avec le scénario.

Au pays de Candy

Candy, Princesse Sarah, Rémy Sans Famille. Vous vous souvenez ? Eh bien The Life and Suffering of Sir Brante c'est exactement ça. Donc si comme moi vous faisiez des crises de nerf devant la mort du petit singe de ce souillon de Rémy, il y a de fortes chances pour que The Life and Suffering of Sir Brante vous colle une belle crise d'urticaire.


Imaginez un Game of Thrones où il n'y a que les blondins de Lanister, et vous ne serez pas très loin de ce que peut donner le jeu en termes de ressenti.

Le titre est clair : quoi que vous fassiez, vous allez souffrir. Le monde de merde décrit est sombre, il n'y a aucun espoir. Les personnages croisés sont la plupart du temps des gros connards, et la seule chose à faire sera généralement de souffrir. Point.

Bref, il faut aimer se faire mal, ce qui n'est pas mon cas. J'ai été jusqu'à la moitié du jeu, ce qui m'a pris huit heures. J'ai ensuite laissé tomber, la gratuité de l'ensemble ayant fini par avoir raison de moi.

The Life and Suffering of Sir Brante sur Steam Deck

Le jeu est parfaitement compatible avec la console de Valve. Les textes est un poil petits, mais la résolution de la console est assez bonne pour que l'on ne s'esquinte pas les yeux. De plus, le jeu se prête particulièrement bien au format portable et aux courtes cessions. Il m'a donc accompagné durant pas mal de pauses du midi.