Un jeu qui s'inspire de l'œuvre de Giger, ça ne se refuse pas. Pourtant, on devrait.

Influence


Depuis son annonce, Scorn ne fait parler que grâce à son aspect principal : toute sa direction artistique se base sur l'œuvre de Hans Ruedi Giger.

Vous ne connaissez pas ? La créature du film Alien, c'est lui. Et c'est également des tonnes de visuels tous plus malaisants les uns que les autres, avec des chaires à vif et torturées au possible.


Du coup, on sait immédiatement que Scorn n'est pas fait pour tout le monde. Il faut aimer le crade, le craspec, le dégueux bien faisandé.

Dégueulasse


Les premières minutes dans le jeu sont magnifiques : punaise que c'est beau ! Enfin, beau, c'est une façon de dire, parce que tout suinte la saleté, le décalage, la souffrance. C'est sinistrement magnifique quoi.

On arrive dans un monde torturé au possible. On ne comprend pas tout, mais cela fait partie du plaisir de jeu.


Esthétiquement, c'est vraiment à tomber par terre.

Mais voilà, passé cela, Scorn devient une plaie putrescente.

La galère


Scorn est avant tout un jeu d'énigmes, de puzzle. Sauf que le côté puzzle se gaufre dans la direction artistique : c'est illisible.


Rien que la première énigme en est la meilleure illustration : on peine à comprendre ce qu'il faut faire, le jeu nous laisse constamment nous démerder et il n'y a strictement aucune parole, pas plus qu'il n'y a de narration contextuelle. En gros : démerdez-vous pour rentrer comme vous pouvez dans la tête des développeurs.

Et ça ne va pas être de la tarte, parce que le jeu est peut être super beau, il est peu lisible.

Et quand Ebb Software tente d'ajouter un peu d'action et d'adversaires, c'est encore pire : on nous file des armes aussi tordues que l'esprit de Giger, si bien que l'on gagne plutôt à les éviter qu'à les combattre.


Le jeu était déjà chiant avant l'arrivée des adversaires, mais après c'est encore pire : non seulement on est perdu, mais en plus on se fait rétamer par des trucs à vif ou en décomposition avancée.

Mais merde, qu'est-ce que c'est beau ! J'ai eu beau me dire ça des dizaines de fois, le jeu a fini par me tomber des mains... alors qu'il ne faut que six heures pour en voir le bout.

Scorn sur Steam Deck


Le jeu fonctionne parfaitement sur Steam Deck, le rendu est superbe. La console souffle pas mal, mais le tout tourne très bien.









Bof

Scorn

C'est lent, la logique des énigmes n'est présente que dans la tête des développeurs, bref, Scorn, c'est chiant au possible. Mais putain qu'est-ce que c'est beau.

La note : 2/6 (Bof)