Chroniqué par Nicolas Gilles
Un joli point'n click.La suite d'un jeu que je ne connais pas
Silence est la suite d'un point'n click sorti en 2009 : Les Chroniques de Sadwick. Il est développé et édité par les allemands de Daedalic Entertainment. Un jeu qui a bonne réputation, mais que je n'ai encore jamais parcouru.
Du coup, j'hésitais à faire cette suite. Mais voyant que Silence est porté sur PS4 et Xbox et surtout sur Switch en 2019 alors que le premier opus n'est pas présent dans le catalogue de la console Nintendo, je me dis qu'il n'est pas forcément nécessaire d'avoir joué au premier pour faire le second.
Et je vous le confirme : c'est le cas. Il n'est pas nécessaire d'avoir joué aux Chroniques de Sadwick pour jouer à Silence. On a bien l'impression de rater quelques trucs, mais le jeu sait nous prendre par la main pour que l'on ne décroche pas.
Une aventure superbe et touchante
Par rapport au premier épisode, le jeu passe à un moteur 3D, et le résultat est absolument splendide. C'est dommage, les copies d'écrans ne servent pas assez le jeu je trouve, car à l'écran, c'est un bel enchantement, tant dans sa réalisation qu'au niveau de sa direction artistique.
L'introduction est étonnante de finesse, de justesse et d'émotion. Là où beaucoup se planteraient, Marco Hüllen et son équipe font des merveilles en mettant en scène Noah (le héros du premier épisode) et sa petite sœur Renie, personnage central dans cet épisode. Dehors, c'est la guerre, et le bunker dans lequel ils se sont réfugiés est bombardé.
Noah va se réveiller à nouveau dans le monde fantastique et très fantasy de Silence, celui duquel il avait dû se barrer lors du premier épisode en cassant un miroir.
Un point'n click accessible
Silence est présent avant tout pour son histoire. Côté réflexion, cela reste toujours abordable, on évite ainsi l'ornière du "je teste tout mon inventaire sur tout ce qu'il y a à l'écran tant je ne sais pas comment progresser". Un côté moderne qui s'aligne bien avec la réalisation du titre.
Là où le jeu m'a déçu, c'est au niveau de ses personnages : autant Renie est flamboyante, autant Noah est casse-couille, sans parler de l'autre personnage féminin qui est totalement raté de part ses réactions et son manque de profondeur.
On reste donc avec un bon point'n click, mais malheureusement pas inoubliable.
Il m'a fallu environ huit heures assister au dénouement de l'aventure. Cela me semble très correct, le jeu étant assez varié pour ne jamais nous endormir.
Silence sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme compatible. Rien à signaler, c'est parfait.