Chroniqué par Nicolas Gilles
Serpent, un jeu qui sent bon le Nokia 3210 ?L'ancêtre du Serpent du Nokia 3210 ?
Si vous êtes un vieux con comme moi, vous vous souvenez très certainement de l'indestructible Nokia 3210, ce téléphone portable assez solide pour décapsuler des bières.
Il était livré avec un petit jeu, Snake... Serpent en anglais.
En 1990 sur Game Boy était déjà sorti un jeu de Serpent, édité par Naxat Soft. Bon, on arrête là le clin d'œil, car le gameplay est finalement assez différent d'un jeu à l'autre. Mais bon, un peu de nostalgie, cela ne fait pas de mal non ? Et puis si vous lisez une review d'un jeu Game Boy, c'est que vous êtes en plein dedans. Ne le niez pas, vous êtes démasqué.
Un principe très simple, mais pas facile à maîtriser
Dans Serpent, également connu au Japon sous le nom de Kakomun Hebi, vous incarnez un conducteur de serpent robotisé. Votre but est simple : survivre plus longtemps que votre adversaire.
Au départ, vous commencez en bas de l'écran, avec tout votre corps "tassé" derrière vous. Ce n'est donc pas comme dans le jeu mythique du Nokia 3210 où votre serpent s'allonge avec le temps. Ici, on commence avec un serpent déjà assez long. Et surtout, ici, on est deux : c'est un duel.
La maniabilité est par ailleurs très simple : on tourne à droite ou à gauche. Rien de plus. Ce qui est étonnant, c'est que pour tourner à droite, on utilise le bouton A et pour tourner à gauche, on utilise la flèche gauche. Une maniabilité qui rappelle un peu un jeu de flipper, mais qui ne fait rien pour l'accessibilité du jeu.
Déjà, il faut bien se concentrer, parce que appuyer sur droite lorsque votre serpent descend le fera tourner... à gauche.
Un duel contre votre adversaire... et contre vous-même
Durant les premières parties, la principale cause de la mort ne vient donc pas de votre adversaire, mais de vous, le temps que votre cerveau intègre cette maniabilité si particulière.
Mais ce n'est pas un souci ni une erreur de game design, il faut clairement mettre son cerveau en mode "Serpent" pour jouer.
Deux modes de jeu, quatre niveaux de difficulté
Voilà comment résumer le jeu. Simple. Efficace.
Le premier mode est classique, tandis que le second place en plus des ennemis sur les côtés, et qui peuvent vous flinguer. Autant dire qu'il vaut mieux bien connaître le jeu avant de s'y aventurer.
Il y a quatre niveaux de difficulté. Cela peut sembler peu, mais à partir du niveau 3 la difficulté augmente énormément, et arriver à terminer le titre vous demandera une sacrée dose de concentration.
Il est possible de jouer à deux à Serpent, avec deux Game Boy, deux cartouches et un câble Link. Et là, c'est carrément le pied. C'est typiquement le genre de petit jeu qui peut faire s'affronter deux joueurs pendant un sacré bout de temps !
Le seul problème viendra de l'expérience des joueurs : il est indispensable d'être du même niveau, sinon l'issue ira toujours du côté du vétéran.