Chroniqué par Nicolas Gilles
La petite portable de Nintendo montre ce qu'elle a dans le ventre.La Game Boy montre les muscles avec R-Type
Quand R-Type sort sur Game Boy, la version originelle en arcade est déjà sortie depuis quatre ans. Mais à l'époque, on n'était pas aussi pressé par les dernières sorties, si bien que cela ne posait aucun problème.
Mieux que ça, on pouvait se réjouir de voir arriver cette légende du shoot'em up sur la petite console de Nintendo.
Le développement de cette adaptation est confié à Bits Studios, un développeur anglais qui s'est visiblement spécialisé en adaptations puisqu'il lui doit sur Game Boy des jeux comme Terminator 2, The Amazing Spider-Man ou encore Chase HQ. Des petits bras pour adapter les jeux.
Donc quand arrive la question de R-Type, les gars savent déjà causer comme il faut avec le hardware de la petite portable. Irem leur confiera d'ailleurs l'adaptation de R-Type II.
Un portage de qualité...
Dès les premières secondes, on comprend que le challenge est relevé haut la main : l'adaptation est bonne, on reconnait bien le fameux premier niveau et son emblématique premier boss.
Pour le reste, on retrouve ses automatismes, puisque l'armement est le même : le fameux module (une technologie chopée aux Bydo, les méchants du jeu) et quatre types d'armes : le tir classique, le laser réfléchissant, les rayons et le napalm qui nettoie les bords de l'écran.
Le ver du deuxième niveau est un peu plus court, forcément, cela doit déjà demander pas mal de travail à la Game Boy pour l'afficher. Mais le ressenti est le même.
Dans le troisième niveau, on se délecte à nettoyer un vaisseau énorme (il fait tout le niveau). Un boss qui fait la longueur d'un niveau en fait. Les petites astuces que l'on a développées sur la version arcade à force d'y jouer sont également opérationnelles ici. Ah, qu'il peut être pratique ce module pour flinguer un boss en toute sécurité !
Mais tout de même des lacunes
Et le quatrième niveau et ses vaisseaux qui tissent. Hein ? Quoi ? Rien de tout cela, les niveaux 4 et 5 de la version originelle ont tout simplement été virés ! On passe directement au niveau 6, son labyrinthe et ses gros vaisseaux à éviter !
Est-ce qu'il n'y avait pas assez de place sur la cartouche ? Je ne sais pas vraiment...
Côté difficulté, c'est aussi plus simple, certainement parce que la Game Boy ne peut pas afficher trop de trucs en même temps. Il faut dire qu'avec quelques upgrades, le R-9, notre vaisseau, fait un peu sapin de Noël à balancer des trucs dans tous les sens.
Une fois que l'on a terminé le jeu, on débloque un niveau de difficulté plus ardu. Complètement destiné aux puristes, parce que déjà, terminer le jeu une première fois n'est clairement pas évident.