Chroniqué par Nicolas Gilles
Un jeu à jouer avec le son à fond !Une adaptation tardive
En 1991, John Belushi est déjà mort depuis près de 10 ans, Dan Aykroyd est beaucoup plus connu pour son rôle dans SOS Fantômes que pour celui de Jake dans The Blues Brothers. Bref, The Blues Brothers, ce sont les années 1970 (le film est sorti en 1980).
Du coup, voir arriver une adaptation de ce film culte pour les plus âgés arriver sur une console principalement utilisée par les enfants, ce n'est pas très banal. Il faut dire aussi qu'au début des années 90, on n'est pas aussi à fond sur le "tout, tout de suite" qui sévit actuellement.
En fait, le jeu est d'abord sorti sur PC, édité également par Titus (comme sur Game Boy). On comprend un peu mieux le truc : visiblement les développeurs se sont fait plaisir.
Et nous aussi !
Mettez le son à fond
La Game Boy ne brille que très rarement par ses mélodies. Mais là, même si ce n'est pas incroyable, chaque niveau propose une chanson des Blues Brothers. Et là, forcément, ça parle, et on joue en bougeant son petit corps (ce qui n'est pas évident pour rester précis).
Le jeu est une adaptation plutôt fidèle de la version PC. Bien entendu, niveau détail, on y perd énormément, et c'est un peu dommage, car le jeu nous plongeait dans l'Amérique des années 70.
Le bon côté de la chose, c'est que ce dépouillement valorise la lisibilité.
Et le gameplay ?
Le gameplay est assez déstabilisant. Au départ, vous choisissez votre personnage : Jake ou Elwood. Aucune importance, vous choisissez qui vous voulez, ce n'est que du cosmétique.
Ah oui, le but du jeu : Les Blues Brothers se sont fait tirer leur matos, il va donc falloir trouver ce que vous avez perdu, à savoir un objet par niveau. Il y a donc cinq niveaux : guitare, casque, micro, ampli et lumières ("Do you see the lights ? DO YOU SEE THE LIGHTS ?").
Les niveaux sont assez alambiqués, avec plein d'embranchements. Au gré des niveaux, vous pouvez ramasser des disques. À chaque centaine récupérée, vous gagnez un cœur. Vous partez avec trois, et vous pouvez en avoir jusqu'à cinq. Si vous vous faites toucher, vous en perdez un. Simple. Classique.
Ce qui l'est moins, c'est que face à vos adversaires, vous n'avez que deux options : leur sauter par-dessus (et c'est souvent compliqué, parce que certains comme les flics vous tirent dessus à vue), ou leur balancer des caisses. Heureusement, ces caisses, il y en a un peu partout dans chaque niveau.
Il faut donc bien faire attention, car nos cœurs fondent comme neige au soleil. Le scrolling est très fluide, et on est vite tenté de foncer, alors que mieux vaut prendre son temps.