Une petite fille, des monstres, et un sujet mal traité.

Une exclusivité Stadia


Le studio Tequila Works s'était fait connaître dès son premier jeu, Deadlight, un chouette cinématic plateformer, sorti en 2012.

The Sexy Brutale ou encore Rime suivront, avec toujours autant de succès auprès de la critique et des joueurs.


Gylt est d'abord sorti en 2019 sur... Stadia. Vous savez, le service Google que personne n'a jamais utilisé ? C'était certainement l'époque où Google courtisait les développeurs, car c'est même la première exclusivité du support.

Heureusement, Gylt revient en 2023 sur PC via Steam, Xbox, PS4 et PS5, et même sur Switch en 2024.

Un survival horror dans lequel on incarne une gamine


Gylt vous met dans la peau d'une petite fille. Avec son manteau rouge, elle est clairement reconnaissable à l'écran, me faisant penser à une scène bouleversante du film La Liste de Schindler de Steven Spielberg. Je ne sais pas si c'est voulu, mais cette couleur rouge ressort très souvent dans la pénombre du jeu.


La direction artistique est donc relativement classique, mais très solide : c'est un régal pour la rétine.

Cette petite fille, c'est Sally. Dès le début du jeu, on découvre qu'elle est victime de harcèlement de la part de ses couillons de congénères. Elle, elle cherche sa cousine, disparue depuis des semaines.

Alors qu'elle cherche à échapper à ses tortionnaires, elle se retrouve dans une dimension parallèle, un peu comme chez elle, mais en carrément bizarre. Elle y retrouve Emily. Enfin, de loin. Elle va donc plonger dans cette ville minière bizarre pour la retrouver.


Gylt aborde un sujet pas évident, celui du harcèlement des enfants. Toutefois, ce ne sera pas lui qui fera bouger les lignes tant son propos est convenu, voir pataud. Comme si ce sujet gravissime n'était qu'un prétexte pour faire un jeu d'horreur.

C'est souvent assez commun : les scènes traumatisantes pour l'enfant sont montrées avec des personnages en bois, sous forme de scènettes dans les niveaux. C'est assez mal amené et ça ne fonctionne absolument pas à mes yeux.

En revanche, l'ambiance horrifique fonctionne très bien. Il est juste vraiment dommage que le jeu se plante autant à traiter son sujet... si bien qu'on voudrait presque l'oublier.


Cache-toi !


Sally n'ayant pas dix ans, elle ne va pas rentrer dans le lard des différents monstres qui infestent la ville.

Il faut donc majoritairement se cacher. Mais rapidement, on va trouver une torche, que l'on va pouvoir concentrer sur ses adversaires. Braquée sur les points faibles, cela permet d'en vernir à bout. D'autres éléments viennent densifier et renouveler un gameplay qui n'est certes pas original, mais qui tient la route.

Le jeu demande avant tout de l'exploration : il faut trouver les éléments qui nous permettront de progresser. Les puzzles environnementaux sont bien pensés, ni trop simples, ni trop difficiles ou abstraits.


Il faut six à huit heures pour venir à bout de l'aventure, et c'est un régal... tant que l'on n'attend pas grand-chose du scénario.

Gylt sur Steam Deck


Le jeu est mentionné comme compatible, et c'est parfaitement le cas. Il fonctionne directement, aucune option à modifier, et le rendu graphique est très bon.





Bon jeu

Gylt

Gylt est un bon jeu, mais il se gaufre sur son sujet qu'il ne traite quasiment pas, ou de façon assez lourde. Pour le reste, on a un surivval horror classique, mais bien pensé.

La note : 4/6 (Bon jeu)