Chroniqué par Nicolas Gilles
House of the Dead revient pour un cinquième volet qui tient plus du spin-off que du House of the Dead 5. Pourquoi ? Eh bien l'ambiance, tout simplement.House of the Dead est une franchise qui tient à coeur d'un sacré paquet de fans d'arcade et / ou de Sega. Avec un premier portage sur Saturn (le premier épisode), puis sur Dreamcast (le second), Xbox (le troisième) et un portage des deux premiers sur Wii, la licence revient à nouveau sur Wii. Parfaitement, la console aux moult jeux d'une niaiserie affligeante accueille l'un des jeux les plus violents qui soient actuellement... Violence totalement édulcorée par l'humour utilisé, un peu comme dans Brain Dead quoi.
Ce qui différencie House of the Dead Overkill de ses prédécesseurs, c'est donc son ambiance, et surtout son humour au second degré. Vous connaissez certainement Planet Terror, l'hommage de Robert Rodriguez au cinéma grindhouse (vous savez, ces films d'horreur de série Z qui passaient en double programme dans les cinémas américains du début des années 1980), eh bien dans ce jeu, c'est comme s'il avait été au scénario tant l'ambiance barrée et crade se retrouve ici !
House of the Dead Overkill sur Wii, enfin du bon gros bourrin comme on aime !
Dès les premières minutes du jeu, on sent que c'est totalement n'importe quoi, et c'est tant mieux ! On se souvient des scénarii des précédents épisodes de la série. A l'instar d'un Time Crisis, l'histoire était bateau, voir affligeante d'idiotie. L'idée de partir dans ce trip était donc une excellente idée, et constitue clairement le point fort de ce jeu.
Du coup, l'image est abimée, comme rayée, à l'image des vieux films des années 80. Les personnages sont d'une vulgarité sans nom. Les doublages restent heureusement en anglais, le tout étant sous-titré en français.
Et là, on sent clairement que les développeurs ont bien profité du 18+ affiché sur la boîte : les dialogues sont blindés de "fuck" ; ils arrivent même à en poser au milieu de certains mots ! Sans compte les blagues à deux balles du genre "tu manies aussi bien ta langue qu'une pute à 30 dollars !". Classe.
Les personnages sont totalement stéréotypés, avec le black constamment de mauvaise humeur et à la gâchette facile, la jeune recrue dont le nom reste un mystère et Varla, la bimbo de service qui désire venger son frère.
Chaque niveau est présenté sous forme de films, avec des affiches dignes d'un film de Roger Corman.
Côté gameplay, les amateurs de la série retrouveront très vite leurs marques. Les seules nouveautés tiennent en quelques points : il est possible de récupérer des bonus en tirant sur des items en forme de cerveau. D'autres items permettent de ralentir le temps l'espace de quelques secondes. La vision peut être quelque peu déplacée, donnant un espace de jeu un peu plus grand et limitant un peu le côté "shoot sur rails" du jeu. Il est enfin possible d'utiliser des grenades, comme dans le quatrième épisode.
Rated X ;)
Le jeu à la Wiimote est un vrai plaisir. C'est même presque mieux qu'avec un flingue (c'est en tout cas plus reposant pour les bras). Avec juste la wiimote cela devient assez vite chiant, par contre, en utilisant un support flingue, ou arbalète (fourni entre autre avec Link's Crossbow), ça commence à causer sérieusement. Pour recharger, une petite secousse et c'est fait.
Au départ, on n'a accès qu'au mode normal. Les continues sont infinis, du coup les sept niveaux sont bien rapidement terminés. Mais cela permet de débloquer le mode intégral, qui est en réalité le vrai jeu. On retrouve donc nos sept niveaux, mais dans des versions beaucoup plus longues... Et surtout, les continus ne sont plus illimités, donnant un peu plus de piment au tout.
Côté réalisation, c'est plutôt moyen, mais cela suffit parfaitement au sujet. La musique est kitch à souhait et colle parfaitement à l'ambiance.