Aloy, la charismatique héroïne de l'un de mes jeux préférés de ces dernières années revient sur le devant de la scène pour proposer un grand jeu qui sied parfaitement à la PS5.

Cinq ans plus tard...


Tous ceux qui ont terminé Horizon Zero Dawn savent qu'une suite était dans les tuyaux. Terrasser Hades n'était pas suffisant pour sauver le monde, qui court encore un grave danger.

Toutes les pièces s'emboitent parfaitement les unes aux autres. Au départ, on peine un peu à retrouver ses marques - après tout, il s'est écoulé cinq ans depuis le premier épisode, de quoi avoir oublié pas mal de choses.

La nature a repris ses droits, et ça fait une direction artistique qui déchire.
La nature a repris ses droits, et ça fait une direction artistique qui déchire.

Heureusement, le jeu est toujours là pour nous présenter son univers de façon toujours aussi prolixe. Et pas seulement au travers des cinématiques, mais également lors de ses messages éparpillés un peu partout ou encore dans l'interface même du jeu qui vous propose quelques pense-bêtes bien pratiques.

Sauf qu'ici, on sait que l'on est dans un futur très lointain où l'humanité a frisé l'extinction. Et cette fois, il va falloir explorer l'Ouest Prohibé et ses différents peuples : les Utarus et leur communion avec la terre ou les belliqueux Tenakhs, pour qui la violence résout toujours tout... ou presque.

Chaque peuple est parfaitement dépeint, avec des coutumes et une histoire, cela donne une énorme profondeur au jeu, on a toujours envie d'en savoir plus.

De nouvelles machines sont à découvrir. Et pas que des petites.
De nouvelles machines sont à découvrir. Et pas que des petites.

Une suite qui sait sortir des sentiers battus


L'action de Horizon 2 prend place six petits mois après l'action du premier. Alors que tout le monde fête la victoire d'Aloy qui devient pour l'occasion "La Sauveuse", cette dernière continue ses explorations.

La trame continue ce qui avait été fait sur le premier épisode : on part sur les traces de Sylens, ce personnage si ambigu qui a toujours une longueur d'avance.

Je n'en dévoile pas plus sur l'intrigue, qui sait se jouer de nos ressentis du premier épisode pour nous proposer quelque chose de finalement pas si téléguidé que cela.

Chaque peuple a sa propre architecture.
Chaque peuple a sa propre architecture.

Un doublage et un jeu d'acteur excellents


Si Horizon 2 est si réussi, c'est en grande partie grâce à son jeu d'acteur. Oui, on est dans un jeu vidéo, mais on parle comme au cinéma tant les personnages sont bien rendus. Il ne suffit pas qu'ils soient bien écrits, il faut également qu'ils soient bien joués. Et sur ces trois points, c'est carton plein.

Il faut dire que les protagonistes sont doublés par des acteurs réels, dont quelques grands noms, comme Angela Bassett ou Carrie-Anne Moss (la copine de Keanu Reeves dans Matrix) qui donnent leur physique à deux des personnages les plus importants de l'intrigue.

Cela reste un jeu vidéo, mais on est clairement sur le haut du panier en termes d'écriture.

Les dialogues sont très intéressants, mais les choix n'ont quasiment pas de conséquences.
Les dialogues sont très intéressants, mais les choix n'ont quasiment pas de conséquences.

Déjà, les personnages croisés se ressemblent très peu. Tous sont parfaitement travaillés, on ne sait donc pas si ces personnages de quêtes secondaires vont potentiellement devenir des compagnons de route ou non.

Car Horizon 2 Forbidden West, c'est l'occasion de rencontrer de nouveaux personnages, tous parfaitement bien dépeints et avec une vraie personnalité, souvent complexe et profonde, que ce soit dans la quête principale, les quêtes secondaires et mêmes les autres quêtes encore moins importantes.

On prend également plaisir à rencontrer à nouveau des personnages croisés dans le premier épisode !

Les expressions sont vraiment bien rendues sur les visages. Et pas seulement sur Aloy.
Les expressions sont vraiment bien rendues sur les visages. Et pas seulement sur Aloy.

Une réalisation au top


Horizon 2 fait partie des jeux qui poussent enfin les capacités de la Playstation 5.

C'est donc un vrai régal pour la rétine, d'autant que la direction artistique est particulièrement inspirée. Il faut dire que les environnements urbains où la nature a repris ses droits depuis des centaines d'années, ça fonctionne toujours particulièrement bien.

Les personnages sont également parfaitement bien rendus : leur regard est habité, leurs expressions bien réelles, de même que leur posture et leurs déplacements.

Les personnages secondaires sont particulièrement travaillés.
Les personnages secondaires sont particulièrement travaillés.

Les temps de chargement sont également étonnants. Il ne faut que quelques secondes pour charger l'open world, peu importe où vous vous trouvez ! C'est très confortable, et se déplacer d'un feu de camp à un autre devient très naturel.

C'est classique, mais totalement maîtrisé


Niveau gameplay, rien de révolutionnaire, juste du bien maitrisé.

La carte se dévoile petit à petit, proposant ces fameux points d'interrogation que l'on aime découvrir dans les jeux à monde ouvert.

Un petit côté Zelda Breath of the Wild vous ne trouvez pas ?
Un petit côté Zelda Breath of the Wild vous ne trouvez pas ?

Les régions proposent des environnements variés allant du désert à la forêt ou encore le bord de mer. Surtout, le tout fourmille de choses à voir et à faire, il n'y a pas de grandes étendues vides histoire de proposer un open world très grand. Ici, c'est une fois de plus parfaitement bien pensé.

Le système de combat propose sans surprise deux approches : le combat frontal et l'approche discrète. Au gré de votre aventure, vous allez récupérer un grand nombre d'armes vous permettant d'attaquer à distance. Uniquement des arcs et dérivés qui s'adaptent à plusieurs styles de combats. L'arc de chasseur, bien équilibré, ou l'arc de précision qui permet de tirer de puissants traits à longue distance, mais plutôt lent.

Car vous allez devoir vous farcir un sacré paquet de machines. Vous pouvez toujours les scanner afin de découvrir leurs faiblesses et points faibles. Les combats sont donc plutôt stratégiques : rentrer dans le tas ne sert pas à grand chose.

Oui, tranquille, belle vue, et pas de vertige.
Oui, tranquille, belle vue, et pas de vertige.

Du coup, même après quelques dizaines d'heures, les combats restent toujours aussi agréables.

Le paradis du loot et du crafting


Aloy dispose bien entendu d'un système de niveau, mais c'est finalement bien plus.

En parallèle du niveau, on récupère un nombre incroyable de pièces de machines, qui permettent d'améliorer ses armes ou ses tenues. Il est même possible de créer des tâches pour nous aider à trouver les ingrédients nécessaires à l'amélioration qui vous intéresse.

Votre aile vous sauvera la mise à de nombreuses occasions.
Votre aile vous sauvera la mise à de nombreuses occasions.

Autant dire que l'on passe beaucoup de temps à charger des pièces, même si on en trouve tout plein derrière chaque coin d'herbe. Mais comme il y a des dizaines et des dizaines de types de pièces différentes, il nous en manque toujours... et forcément, les plus rares sont les plus complexes à dénicher. Elles se trouvent sur les machines les plus balèzes. Forcément.

Vous pouvez également partir à la chasse, afin de récupérer des peaux, des arrêtes ou des os qui vous serviront à améliorer vos sacoches. Flèches, bombes, potions, il y a là également très largement des heures de recherche... Ce que je n'ai pas manqué de faire, même si je n'aurai jamais réussi à m'habituer à tuer gratuitement des animaux comme ça.

Du coup, finalement, même arrivé au niveau maximum d'Aloy, il reste toujours plein de choses à faire : améliorer ses armes, son armure, etc. Le côté "bon, ben je suis à fond partout, je n'ai plus d'intérêt à faire des quêtes secondaires" que j'ai connu dans The Witcher 3 par exemple a été évité ici.


Les creusets sont toujours là.
Les creusets sont toujours là.


On ne se lasse pas de certaines vues...
On ne se lasse pas de certaines vues...


Le cycle jour / nuit est respecté, bien qu'il n'ait que peu d'impact sur le jeu.
Le cycle jour / nuit est respecté, bien qu'il n'ait que peu d'impact sur le jeu.


Les combats contre les machines restent l'un des points forts de Horizon.
Les combats contre les machines restent l'un des points forts de Horizon.


Il y a des bugs. Mais pas beaucoup.
Il y a des bugs. Mais pas beaucoup.


Aloy, toujours aussi sûre d'elle.
Aloy, toujours aussi sûre d'elle.

Culte, indispensable !

Horizon 2 : Forbidden West

Après environ 80 heures de jeu, le constat est clair : c'est un grand jeu. C'est bien écrit, beau, esthétique et, surtout, très jouable.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)