On connaissait Guérilla pour sa série Killzone. Des jeux chouettes, mais sans plus. Ici, c'est un sans faute. Il y aura un avant et un après Horizon.

Un monde parfaitement crédible


Et que l'on a envie de découvrir, de comprendre. Le début de Horizon Zero Dawn nous met peu à peu dans le bain, mais il va falloir savoir lire entre les lignes.

Contrairement à bons nombre de jeux qui se contentent de tout vous raconter dans leurs cinématique de façon parfois bien lourdingues (histoire que n'importe quel neuneu puisse comprendre l'histoire), Horizon Zero Dawn vous demande de l'observation et un poil de recherche.

Aloy, l'héroïne de Horizon Zero Dawn.
Aloy, l'héroïne de Horizon Zero Dawn.

On est dans un monde post apocalyptique. Mais visiblement, la fin du monde a eu lieu il y a très longtemps. Mais depuis combien de temps ? Et pourquoi ?

Et surtout, qu'est-ce que c'est que ces machines qui ont le look et se comportent comme des animaux sauvages ?

Un bestiaire mécanique


Car les machines que vous allez combattre, ce sont des animaux. Ou l'inverse. Dans tous les cas, il va vous falloir trouver leurs points faible, car l'approche violente n'est jamais la bonne dans le jeu.

La réalisation est juste dantesque !
La réalisation est juste dantesque !

Forcément, dès que vous commencez à attaquer, c'est le bordel et tout s'accélère. Mais même au coeur de la bataille, il faudra reste précis sous peine de ne pas faire beaucoup de dégâts à vos adversaires.

Après tout, vous n'avez qu'un arc, et eux, ce sont des machines, non ?

Ce gameplay a beaucoup de personnalité et, même pour moi qui suis une bille manette en mains, j'ai pu prendre plaisir et apprécier les finesses qui m'étaient proposées.

Les univers traversés sont très différents.
Les univers traversés sont très différents.

Lire entre les lignes


Pour savoir tout ce qui s'est passé pour en arriver au monde tel qu'Aloy (l'héroïne) le connait, il ne suffira pas de se taper les missions principales, ni même les différentes quêtes annexes proposées. Non, il faudra lire les différents enregistrement laissés ça et là.

Certes, c'est un mode narratif que l'on retrouve dans plein de jeux, mais ici, c'est juste magistral. Les jeux où je me tape tous les les textes à lire et où j'écoute chacun des enregistrements que je croise - et je vais même jusqu'à les chercher - sont très rares, et Horizon Zero Dawn en fait clairement partie.

Des peuples qui ont évolué


Avec tout ce temps, les peuples ont évolué, et ont développé des croyances et des religions en rapport avec leurs terres et leurs vécu.

C'est quoi ça ? Eh bien vous le découvrirez en jouant.
C'est quoi ça ? Eh bien vous le découvrirez en jouant.

Au gré de vos aventures, vous apprendrez à connaître ces peuples, leurs habitudes et leurs dissidences. Certaines auront un rôle très important à jouer dans le scénario principal et, dans tous les cas, c'est un délice de les découvrir, d'autant que la moralité de l'ensemble fait souffler un petit vent finement anticlérical que j'apprécie tout particulièrement.

Un mélange des genres parfaitement maitrisé


Outre son monde et sa direction artistiques époustouflants, Horizon Zero Dawn nous propose tout un panel de gameplays que les vieux routards du jeu vidéo ne manqueront pas de reconnaitre.

Assassin's Creed et ses points en hauteur qui permettent de se "synchroniser", Far Cry et son côté bac à sable, Uncharted et son scénario et sa caractérisation des personnages, bref, Horizon est un patchwork de tous ces éléments... et bien plus.

Le jeu sait les assimiler et les assembler pour en faire un tout très cohérent et efficace. Il en résulte un jeu qui a vraiment une âme.

J'ai mis environ 45 heures pour en voir le bout, en me coltinant avec le plus grand des plaisirs l'ensemble des quêtes. A ce sujet, même les quêtes secondaires sont parfaitement scénaristes. Il n'est pas question de faire le livreur, comme dans beaucoup trop de jeu qui se revendiquent RPG.

Culte, indispensable !

Horizon Zero Dawn

Avec ça, si je n'ai pas réussi à vous donner envie de jouer à Horizon Zero Dawn, je laisse tomber, et je me barre en Ardèche pour élever des chèvres.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)