High on Life

Chroniqué par Nicolas Gilles

Vous aimez le gras, l'humour de merde, pipi caca et bas du front ? Vous êtes au bon endroit !

Esprits tordus

High on Life est développé par Squanch Games, un studio co-créé par Justin Roiland, l'un des créateurs de la série Rick & Morty, et Tanya Watson qui a œuvré chez Epic Games en tant que Producer, notamment sur Bulletstorm.

Vu le passé des deux larrons, on comprend mieux le côté totalement en roue libre de High on Life. Cela a d'ailleurs été leur marque de fabrique sur leurs précédents titres, qui mettaient en avant le fait que les jeux soient créés par l'un des auteurs de Rick & Morty. Jusque-là, le studio avait beaucoup intégré la VR dans ses jeux, mais ici, ce n'est pas le cas, on a un FPS qui sort sur PC via Steam, mais également sur Xbox, PS4 et PS5.


Dire qu'à la base cela devait être un jeu Stadia... Et ce n'est pas une blague.

Non mais c'est quoi ce scénario ?

Rien que l'introduction du jeu n'est pas banale : vous commencez dans un jeu bien pixélisé, de type boomer shooter. Après un niveau, vous vous reculez de l'écran pour vous prendre des remontrances de la part de votre frangine... qui profite de l'absence de vos parents pour se prendre un rail de coke.

Et là, c'est le drame : un engin extraterrestre apparait au beau milieu de votre zone pavillonnaire et vient flinguer tout le monde. Et c'est là que votre maison est transportée à Blim City.


Vous allez alors devoir retrouver ce qu'il reste d'un chasseur de primes mythique (oui, il y a un œil en moins et plus de jambes), Gene, qui va vous aider à combattre le G3, ces putains d'aliens responsables de la colonisation de la planète Terre. Et qui sait, peut-être retrouver vos parents ?

Le scénario est totalement barré. C'est du vrai n'importe quoi... où tout est en place, parfaitement logique dans l'illogique.

Ce n'est pas tant le scénario qui donne envie de jouer, mais surtout les personnages que l'on croise, parfaitement bien écrits et complètement tarés.

Un FPS avec des flingues qui parlent

La première chose, et cela saute aux yeux sur les copies d'écran : ce sont les flingues. Ils sont aliens ! Mais eux sont gentils, de votre côté, et vont vous aider à venir à bout du G3.

Et là, on a l'excellente surprise de découvrir que High on Life n'est pas seulement un jeu qui va mettre en avant son ambiance et son scénario débile pour vendre.

Derrière, il y a un vrai FPS de qualité, bien nerveux, et qui sait faire évoluer son gameplay au gré de son aventure pour ne jamais tomber dans le redondant.


Cela passe par de nouvelles armes / copains, avec chacun leur personnalité, mais également par différentes aptitudes qui vous permettent de vous déplacer plus ou moins facilement.

La maniabilité est particulièrement excellente, tout fonctionne au doigt et à l'œil.

J'ai vu beaucoup de critiques qui reprochent à High on Life de proposer des combats trop longs, mais cela ne m'a absolument pas gêné. Il faut dire aussi que j'y ai joué en facile (oui, et je vous emmerde, je n'aime pas me prendre la tête).

Humour qui tâche

Votre sœur qui flirte avec un alien, un ancien chasseur de prime en ruine, des flingues débiles qui n'arrêtent pas de parler (on peut d'ailleurs régler la fréquence de leurs dialogues), il y a de quoi être vite saoulé si vous n'aimez pas l'humour à la con ou les personnages secondaires qui n'arrêtent pas de parler.

Mention spéciale à Knifey, votre couteau totalement névrosé et assoiffé de sang et qui ne vous demandera jamais qu'une chose : être planté dans le ventre de vos adversaires.

Le jeu n'est disponible qu'en anglais au niveau de ses doublages (avec sous-titrage français). Ils sont tellement bons que l'on ne regrette même pas l'absence d'un doublage français.


Après, il faut aimer les gros mots. Je pense avoir entendu le terme "fuck" environ 15 498 fois durant la quinzaine d'heures qui m'a demandé le jeu pour le terminer.

Mais justement : ce n'est pas lisse, ce n'est pas politiquement correct, ce n'est pas un truc basé sur un cahier des charges à la con pour toucher le grand public. High on Life est mignon tout plein visuellement, mais il n'est absolument pas à mettre entre toutes les mains.

Les enfants notamment, et les pisse-froid.

High on Life sur Steam Deck

Le jeu est mentionné comme parfaitement compatible avec la Steam Deck. C'est le cas, mais pas défaut, le niveau de détail est vraiment très bas, le jeu est plutôt moche, alors qu'en montant le niveau, on perd un peu d'images par seconde, mais on retrouve un jeu très agréable pour la rétine.