Chroniqué par Nicolas Gilles
Un rogue-lite qui vous propose d'éteindre des feux. C'est plutôt original, mais cela ne fait pas tout.Un rogue lite plutôt qu'un hack'n slash
Firegirl est développé par Dejima Games, un studio qui n'a à son actif qu'un seul jeu sorti sur PC en 2016, Illumine. Un titre qui n'a pas fait grand bruit... ou en tout cas, ledit bruit n'est jamais arrivé jusqu'à mes oreilles.
Ne faites pas attention au jeu de mot du titre du jeu, Firegirl: Hack'n Splash Rescue n'a rien d'un hack'n slash, même avec de la flotte. Ici, c'est du pur rogue-lite.
Une réalisation sympathique
Vous incarnez Firegirl, une pompière qui combat les vagues d'incendie qui pullulent en ville. Le maire, un ami de votre défunt père (lui aussi pompier, tombé en combattant le feu), vous a pris sous son aile et vous assiste pour gravir les marches de la gloire des soldats du feu.
Mais c'est bien entendu plus facile à dire qu'à faire. Et surtout, c'est très long et répétitif, puisque c'est un rogue-lite.
Côté réalisation, le jeu propose une 3D avec tout plein d'éléments 2D en pixel art. Cela joue sur le côté plat, un peu comme dans un Paper Mario. C'est très agréable à la rétine. Il faut avouer que les effets de feu, dans un jeu vidéo, ça a toujours fait mouche.
Côté musique, on a de l'électro qui tutoie le 8bits. C'est très classique, mais ça fonctionne bien.
Des longueurs
C'est le problème de la plupart des rogue-lite, et Firegirl s'y jette carrément les deux pieds dedans.
On meurt, beaucoup, tout le temps. Le but, dans chaque niveau, souvent très court, est de sauver tout le monde. Sauf que c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, car il faut faire attention à tout un tas de choses.
Sa jauge de flotte déjà, parce que sans elle, vous ne pourrez pas vous frayer un passage voir sauter dans les airs. Car votre lance à incendie vous permet également de vous propulser dans les airs !
Ensuite, il faut bien entendu garder un œil sur sa santé, qui fond comme neige au milieu d'un incendie.
Et enfin, il y a le décompte de temps fatidique au terme duquel l'immeuble s'effondre !
Autant dire que terminer un niveau n'est pas l'évidence même.
L'autre souci, c'est que les niveaux ne sont pas très différents les uns des autres. On est toujours plus ou moins dans le même niveau qui s'architecture à chaque fois différemment.
Si vous mourez, que le décompte de temps arrive à son terme ou que vous ne sauvez pas TOUS les survivants, vous ne gagnez pas grand-chose... Le but n'est donc pas uniquement de terminer en vie, mais surtout de prendre des risques. C'est ultra frustrant, et très très très très très mais alors très très très répétitif.
La course aux upgrades
Heureusement, vous pouvez améliorer vos caractéristiques de tout plein de façons. Mais cela coûte beaucoup d'argent, et l'argent, on le récupère en menant à bien les niveaux.
Le côté addictif du genre est bien là, mais cela s'essouffle tout de même assez rapidement car j'ai eu beaucoup de mal à terminer correctement ses putains de niveaux. Non pas que la difficulté soit dantesque, c'est juste que terminer un niveau dans les règles, en sauvant tout le monde, n'est vraiment pas évident. Surtout pour moi qui suis une brèle face à la difficulté.
Le bon côté des choses, c'est qu'il y a un réel scénario (même s'il est totalement prévisible et téléguidé), avec une vraie fin, et pas seulement un truc où on boucle sans arrêt. Il faut donc dans les 6 à 7 heures pour le terminer.
Firegirl: Hack'n Splash Rescue sur Steam Deck
Firegirl tourne parfaitement bien sur Steam Deck. Toutefois, il faudra passer par une installation de Direct X qui vous demandera de jongler un peu avec la souris et le clavier virtuel pour valider l'installation.
Une fois que c'est fait, tout tourne sans soucis notable : pas de ralentissement ou de problème de son, la console étant très largement assez puissante pour faire tourner le bousin.