Chroniqué par Nicolas Gilles
Les hommages, c'est toujours un peu casse gueule.Le nouveau Pendulo Studios
Le studio espagnol basé à Madrid est surtout connu pour ses point'n click.
On les connait pour la trilogie des Runaway, de 20023 à 2009, puis pour The Next Big Thing et enfin Yesterday. À chaque fois, on s'éloigne un peu du point'n click classique pour quelque chose de plus moderne.
Avec Blacksad, le studio marque une histoire sympathique, mais entachée par une technique à la ramasse.
Alfred Hitchcock Vertigo suit cette lancée vers ce que l'on devrait maintenant appeler le jeu d'aventure plutôt que le point'n click.
Sur les traces d'Alfred Hitchcock, mais genre loin derrière
Bon là au moins, on est clairs sur la marchandise. Il est ici question de l'un des rois du cinéma. Lui rendre hommage est un peu casse-gueule, et en ce sens Pendulo se prend salement les pieds dans le tapis.
On a ici une aventure où l'on est avant tout spectateur plutôt qu'acteur. Les choix sont réguliers, mais tellement simples que l'on ne peut pas vraiment se planter. Ou si on se plante, ça ne changera pas grand-chose au final du jeu.
Un jeu d'aventure directive ou les choix n'ont qu'une importance mineure ? Ce n'est pas un problème, bon nombre de point'n clic de la grande époque fonctionnent comme ça et cela n'a jamais posé de soucis auprès des joueurs.
Le problème, c'est que Alfred Hitchcock Vertigo propose une aventure au rythme mou du genou, et aux twists que l'on voit arriver à des kilomètres... Ou l'inverse : on se dit parfois que bon, le jeu nous donnera la solution quand il le désirera, car forcément, c'est super alambiqué.
Mais là où avec Hitchcock on était happé, scotché, traumatisé, ici on regarde juste le sol d'un œil morne, tant on est vite rattrapé par l'ennui.
Un rythme complètement à l'ouest
J'ai mis douze heures pour voir le bout de l'aventure... Mais huit auraient été bien suffisantes !
Le jeu manque de rythme, c'est un fait. Mais c'est surtout durant la dernière partie que l'on se dit régulièrement : "non mais sérieux, on ne va pas lancer une séance de gameplay pour ça ?!?". Eh bien si, on la lance. Et merde.
Des personnages antipathiques
Outre le rythme, ce sont les personnages qui m'ont gêné. Cet écrivain victime de la page blanche depuis des années, victime de vertiges qui le forcent à rester au lit, cette femme qui apparait et disparait comme par enchantement et surtout ces psychanalyses qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle.
Tous les ingrédients de Hitchcock sont bien là... Mais pas dans le bon sens, pas dans le bon ordre. Le jeu vidéo et le cinéma ne sont pas le même support. De plus, les personnages sont très froids, franchement antipathiques, et cela n'aide vraiment pas à donner envie de voir la suite.
Du coup, si le plaisir de comparer les séquences de la mémoire du romancier à la réalité de ce qu'il régurgite durant les séquences d'hypnose est au début très bien trouvé, cela s'essouffle vite.
Une vision datée ?
Finalement, est-ce que le problème de Alfred Hitchcock Vertigo, en plus de ses soucis de rythme, ne serait pas d'essayer de transcrire une Amérique des années 60 de façon contemporaine ?
Est-ce que le cinéma de Hitchcock ne devrait pas rester tel qu'il est ? Avait-il besoin d'un hommage aussi maladroit ?
A vous de voir, mais pour moi la réponse est oui.
Alfred Hitchcock Vertigo sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme jouable, car les textes sont jugés trop petits. Je n'ai aucun problème de lecture et le jeu tourne parfaitement bien. La console souffle un peu et le jeu use et abuse des effets de flou, mais le tout fonctionne très bien.
Le studio espagnol basé à Madrid est surtout connu pour ses point'n click.
On les connait pour la trilogie des Runaway, de 20023 à 2009, puis pour The Next Big Thing et enfin Yesterday. À chaque fois, on s'éloigne un peu du point'n click classique pour quelque chose de plus moderne.
Avec Blacksad, le studio marque une histoire sympathique, mais entachée par une technique à la ramasse.
Alfred Hitchcock Vertigo suit cette lancée vers ce que l'on devrait maintenant appeler le jeu d'aventure plutôt que le point'n click.
Sur les traces d'Alfred Hitchcock, mais genre loin derrière
Bon là au moins, on est clairs sur la marchandise. Il est ici question de l'un des rois du cinéma. Lui rendre hommage est un peu casse-gueule, et en ce sens Pendulo se prend salement les pieds dans le tapis.
On a ici une aventure où l'on est avant tout spectateur plutôt qu'acteur. Les choix sont réguliers, mais tellement simples que l'on ne peut pas vraiment se planter. Ou si on se plante, ça ne changera pas grand-chose au final du jeu.
Un jeu d'aventure directive ou les choix n'ont qu'une importance mineure ? Ce n'est pas un problème, bon nombre de point'n clic de la grande époque fonctionnent comme ça et cela n'a jamais posé de soucis auprès des joueurs.
Le problème, c'est que Alfred Hitchcock Vertigo propose une aventure au rythme mou du genou, et aux twists que l'on voit arriver à des kilomètres... Ou l'inverse : on se dit parfois que bon, le jeu nous donnera la solution quand il le désirera, car forcément, c'est super alambiqué.
Mais là où avec Hitchcock on était happé, scotché, traumatisé, ici on regarde juste le sol d'un œil morne, tant on est vite rattrapé par l'ennui.
Un rythme complètement à l'ouest
J'ai mis douze heures pour voir le bout de l'aventure... Mais huit auraient été bien suffisantes !
Le jeu manque de rythme, c'est un fait. Mais c'est surtout durant la dernière partie que l'on se dit régulièrement : "non mais sérieux, on ne va pas lancer une séance de gameplay pour ça ?!?". Eh bien si, on la lance. Et merde.
Des personnages antipathiques
Outre le rythme, ce sont les personnages qui m'ont gêné. Cet écrivain victime de la page blanche depuis des années, victime de vertiges qui le forcent à rester au lit, cette femme qui apparait et disparait comme par enchantement et surtout ces psychanalyses qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle.
Tous les ingrédients de Hitchcock sont bien là... Mais pas dans le bon sens, pas dans le bon ordre. Le jeu vidéo et le cinéma ne sont pas le même support. De plus, les personnages sont très froids, franchement antipathiques, et cela n'aide vraiment pas à donner envie de voir la suite.
Du coup, si le plaisir de comparer les séquences de la mémoire du romancier à la réalité de ce qu'il régurgite durant les séquences d'hypnose est au début très bien trouvé, cela s'essouffle vite.
Une vision datée ?
Finalement, est-ce que le problème de Alfred Hitchcock Vertigo, en plus de ses soucis de rythme, ne serait pas d'essayer de transcrire une Amérique des années 60 de façon contemporaine ?
Est-ce que le cinéma de Hitchcock ne devrait pas rester tel qu'il est ? Avait-il besoin d'un hommage aussi maladroit ?
A vous de voir, mais pour moi la réponse est oui.
Alfred Hitchcock Vertigo sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme jouable, car les textes sont jugés trop petits. Je n'ai aucun problème de lecture et le jeu tourne parfaitement bien. La console souffle un peu et le jeu use et abuse des effets de flou, mais le tout fonctionne très bien.
Bon là au moins, on est clairs sur la marchandise. Il est ici question de l'un des rois du cinéma. Lui rendre hommage est un peu casse-gueule, et en ce sens Pendulo se prend salement les pieds dans le tapis.
On a ici une aventure où l'on est avant tout spectateur plutôt qu'acteur. Les choix sont réguliers, mais tellement simples que l'on ne peut pas vraiment se planter. Ou si on se plante, ça ne changera pas grand-chose au final du jeu.
Un jeu d'aventure directive ou les choix n'ont qu'une importance mineure ? Ce n'est pas un problème, bon nombre de point'n clic de la grande époque fonctionnent comme ça et cela n'a jamais posé de soucis auprès des joueurs.
Le problème, c'est que Alfred Hitchcock Vertigo propose une aventure au rythme mou du genou, et aux twists que l'on voit arriver à des kilomètres... Ou l'inverse : on se dit parfois que bon, le jeu nous donnera la solution quand il le désirera, car forcément, c'est super alambiqué.
Mais là où avec Hitchcock on était happé, scotché, traumatisé, ici on regarde juste le sol d'un œil morne, tant on est vite rattrapé par l'ennui.
Un rythme complètement à l'ouest
J'ai mis douze heures pour voir le bout de l'aventure... Mais huit auraient été bien suffisantes !
Le jeu manque de rythme, c'est un fait. Mais c'est surtout durant la dernière partie que l'on se dit régulièrement : "non mais sérieux, on ne va pas lancer une séance de gameplay pour ça ?!?". Eh bien si, on la lance. Et merde.
Des personnages antipathiques
Outre le rythme, ce sont les personnages qui m'ont gêné. Cet écrivain victime de la page blanche depuis des années, victime de vertiges qui le forcent à rester au lit, cette femme qui apparait et disparait comme par enchantement et surtout ces psychanalyses qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle.
Tous les ingrédients de Hitchcock sont bien là... Mais pas dans le bon sens, pas dans le bon ordre. Le jeu vidéo et le cinéma ne sont pas le même support. De plus, les personnages sont très froids, franchement antipathiques, et cela n'aide vraiment pas à donner envie de voir la suite.
Du coup, si le plaisir de comparer les séquences de la mémoire du romancier à la réalité de ce qu'il régurgite durant les séquences d'hypnose est au début très bien trouvé, cela s'essouffle vite.
Une vision datée ?
Finalement, est-ce que le problème de Alfred Hitchcock Vertigo, en plus de ses soucis de rythme, ne serait pas d'essayer de transcrire une Amérique des années 60 de façon contemporaine ?
Est-ce que le cinéma de Hitchcock ne devrait pas rester tel qu'il est ? Avait-il besoin d'un hommage aussi maladroit ?
A vous de voir, mais pour moi la réponse est oui.
Alfred Hitchcock Vertigo sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme jouable, car les textes sont jugés trop petits. Je n'ai aucun problème de lecture et le jeu tourne parfaitement bien. La console souffle un peu et le jeu use et abuse des effets de flou, mais le tout fonctionne très bien.
J'ai mis douze heures pour voir le bout de l'aventure... Mais huit auraient été bien suffisantes !
Le jeu manque de rythme, c'est un fait. Mais c'est surtout durant la dernière partie que l'on se dit régulièrement : "non mais sérieux, on ne va pas lancer une séance de gameplay pour ça ?!?". Eh bien si, on la lance. Et merde.
Des personnages antipathiques
Outre le rythme, ce sont les personnages qui m'ont gêné. Cet écrivain victime de la page blanche depuis des années, victime de vertiges qui le forcent à rester au lit, cette femme qui apparait et disparait comme par enchantement et surtout ces psychanalyses qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle.
Tous les ingrédients de Hitchcock sont bien là... Mais pas dans le bon sens, pas dans le bon ordre. Le jeu vidéo et le cinéma ne sont pas le même support. De plus, les personnages sont très froids, franchement antipathiques, et cela n'aide vraiment pas à donner envie de voir la suite.
Du coup, si le plaisir de comparer les séquences de la mémoire du romancier à la réalité de ce qu'il régurgite durant les séquences d'hypnose est au début très bien trouvé, cela s'essouffle vite.
Une vision datée ?
Finalement, est-ce que le problème de Alfred Hitchcock Vertigo, en plus de ses soucis de rythme, ne serait pas d'essayer de transcrire une Amérique des années 60 de façon contemporaine ?
Est-ce que le cinéma de Hitchcock ne devrait pas rester tel qu'il est ? Avait-il besoin d'un hommage aussi maladroit ?
A vous de voir, mais pour moi la réponse est oui.
Alfred Hitchcock Vertigo sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme jouable, car les textes sont jugés trop petits. Je n'ai aucun problème de lecture et le jeu tourne parfaitement bien. La console souffle un peu et le jeu use et abuse des effets de flou, mais le tout fonctionne très bien.
Outre le rythme, ce sont les personnages qui m'ont gêné. Cet écrivain victime de la page blanche depuis des années, victime de vertiges qui le forcent à rester au lit, cette femme qui apparait et disparait comme par enchantement et surtout ces psychanalyses qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle.
Tous les ingrédients de Hitchcock sont bien là... Mais pas dans le bon sens, pas dans le bon ordre. Le jeu vidéo et le cinéma ne sont pas le même support. De plus, les personnages sont très froids, franchement antipathiques, et cela n'aide vraiment pas à donner envie de voir la suite.
Du coup, si le plaisir de comparer les séquences de la mémoire du romancier à la réalité de ce qu'il régurgite durant les séquences d'hypnose est au début très bien trouvé, cela s'essouffle vite.
Une vision datée ?
Finalement, est-ce que le problème de Alfred Hitchcock Vertigo, en plus de ses soucis de rythme, ne serait pas d'essayer de transcrire une Amérique des années 60 de façon contemporaine ?
Est-ce que le cinéma de Hitchcock ne devrait pas rester tel qu'il est ? Avait-il besoin d'un hommage aussi maladroit ?
A vous de voir, mais pour moi la réponse est oui.
Alfred Hitchcock Vertigo sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme jouable, car les textes sont jugés trop petits. Je n'ai aucun problème de lecture et le jeu tourne parfaitement bien. La console souffle un peu et le jeu use et abuse des effets de flou, mais le tout fonctionne très bien.
Le jeu est mentionné comme jouable, car les textes sont jugés trop petits. Je n'ai aucun problème de lecture et le jeu tourne parfaitement bien. La console souffle un peu et le jeu use et abuse des effets de flou, mais le tout fonctionne très bien.