Chroniqué par Nicolas Gilles
Avec son univers enchanteur, le premier jeu du studio Out of the Blue fait envie.Un petit air de Firewatch
L'excellent Firewatch et Call of the Sea ont plusieurs choses en commun, à commencer par l'actrice qui prête sa voix à leurs héroïnes respectives, Cissy Jones (pour Delilah dans Firewatch et Noah dans Call of the Sea).
L'autre point commun, c'est évidemment le côté "je me balade tranquillement dans la nature à essayer de comprendre ce qui m'arrive en observant ce qui m'entoure".
Mais cela s'arrête là, Call of the Sea est le premier jeu du studio Out of the Blue et, même si le jeu tient solidement la route, il n'a pas la prétention de marquer autant que le hit de Campo Santo.
Sur une île déserte. Déserte ?
Nous sommes dans les années 20. Vous incarnez Noah, une jeune femme atteinte d'une maladie bizarre qui lui marque la peau et semble la conduire à une mort certaine.
Son mari, Henri, est parti depuis quelque temps sur une île méconnue qui parait détenir la clé de l'origine de la maladie de sa femme. Seulement voilà, depuis plusieurs semaines, il ne répond plus.
Noah part donc à sa recherche et arrive à son tour sur cette île magnifique et luxuriante, bien décidée à retrouver son amoureux.
Des énigmes variées et bien pensées
Call of the Sea n'est pas uniquement un walking simulator vous tenant en halène sur ce qui est arrivé au mari de Noah et l'origine de la malade de cette dernière.
Il propose également bon nombre d'énigmes, toutes assez différentes. Elles ne sont pas insurmontables. Ce ne sont pas - ou peu - des casse-tête. Ce qui va vous demander de faire chauffer vos méninges, c'est plutôt de savoir ce que vous devez faire exactement.
Noah pense souvent tout haut, ce qui va nous donner des indices, mais le jeu nous laisse tout de même très libres dans nos choix. Heureusement, tout ce qui a de l'importance est noté par Noah dans son calepin, ce qui nous donne de précieuses pistes à suivre.
Narration ou énigmes ? Énigmes ou narration ?
C'est bien la question : le jeu se veut proposer une histoire profonde et forte, le tout saupoudré d'énigmes intelligentes qui viennent rythmer l'ensemble.
La réalité est beaucoup plus mitigée. L'aventure se raconte principalement en lisant des papiers... Et on se retrouve dans le syndrome Resident Evil où tous les protagonistes écrivent tout le temps sur le fond de leur vie et leurs réflexions. Pas très plausible.
Côté énigmes, je ne suis pas super fan des jeux à énigmes, je préfère me focaliser sur le scénario, les énigmes me semblant plutôt là pour augmenter la durée de vie et proposer un peu plus qu'un simple walking simulator. Cela explique certainement en partie mon désintérêt pour le côté puzzle du titre.
Il faut environ 5 heures pour en voir le bout, ce qui est court, mais déjà largement suffisant car Call of the Sea finit par tirer un peu en longueur.
Call of the Sea sur Steam Deck
La compatibilité est parfaite. La console souffle un peu car le jeu demande un poil de puissance. Cela se ressent donc sur la batterie.
Pour le reste, cela fonctionne parfaitement bien et c'est un vrai plaisir de pouvoir jouer à Call of the Sea partout où l'on veut !