Chroniqué par Nicolas Gilles
Prenez un os d'Alien, un poil de barbe de viking et un poil de cul de scientifique. Mélangez le tout, et vous obtenez Apsulov, un jeu à l'ambiance pas banale.Mythologie nordique
Après Unforgiving - A Northern Hymn en 2017, les Suédois d'Angry Demon Studio revient avec un jeu qui traite à nouveau des mythes nordiques, mais avec cette fois beaucoup plus d'originalité.
Apsulov sort en 2019 sur PC et en 2021 sur consoles de salon, Xbox et PS4.
Le côté survival horror reste, mais on plonge maintenant dans un monde qui mêle science-fiction et références vikings.
Alien chez les Vikings ?!?
Oui, c'est la promesse pour le moins incongrue que propose Apsulov End of Gods.
On se réveille dans la peau d'une femme, visiblement rafistolée par une intelligence artificielle pas forcément très sympathique. On déambule dans ce qui semble être un vaisseau, mais qui est finalement un complexe souterrain.
Sans dévoiler l'histoire, sachez que des scientifiques ont découvert les neufs mondes de la mythologie viking et ont pu en ramener des choses incroyables... et également un bestiaire qui a mené le complexe à sa perte.
Járngreipr, le bras bionique
Heureusement pour vous, vous disposerez rapidement d'un bras robotique nommé Járngreipr, qui peut se charger d'énergie pour éradiquer vos adversaires.
Le souci, c'est que ce dernier demande d'être rechargé très régulièrement en énergie. Cela nous oblige à un nombre incalculable d'aller-retours. Cela vient du fait que le jeu donne la priorité à la discrétion.
Dans Apsulov, il n'est absolument pas question de faire du tir aux pigeons, mais plutôt de se cacher tout le temps, et de courir quand c'est nécessaire.
Au gré de l'aventure, vous pourrez ajouter des capsules à votre bras, ce qui vous permet d'emmagasiner plus d'énergie, mais cela restera rachitique. Vous aurez par ailleurs des items qui vous permettent de rechercher vos capsules une par une. Cela dépanne, mais rien de plus.
Exploration et obscurité
La mécanique principale d'Apsulov, c'est l'exploration : les monstres ne sont finalement pas si nombreux et ne viendront vous pourrir la vie que lors de certaines occasions.
Le reste du temps, il vous faut retrouver votre chemin, et cela ne sera pas une sinécure, car si les niveaux ne sont pas immenses, ils sont assez alambiqués. Et surtout, vous ne disposez d'aucune carte.
Alors quand on nous demande "va chercher ci" ou "va par là bas", on a tout intérêt à bien écouter les dialogues, parce que je me suis régulièrement fait couillonner à ne plus savoir où aller. Et dans ce cas, le jeu ne vous rappelle jamais ce que vous devez faire, en dehors de la petite phrase lapidaire de votre objectif en cours.
De plus, vous évoluez la plupart du temps dans des endroits obscurs, voir dans l'obscurité totale. Heureusement, votre oeil bionique fraichement greffé vous permet de voir dans le noir... durant un laps de temps assez court. Il faut souvent le laisser se recharger.
Ce n'est pas très contraignant, et cela ajoute un peu de variété à un jeu dont le rythme très lent aurait pu être soporifique. Une bonne idée.
Un mélange original
Mélanger la science-fiction et les légendes nordiques, il fallait oser. Une fois en jeu, cela fonctionne très bien. C'est clairement l'ambiance qui est le point fort d'Apsulov.
C'est beaucoup plus classique au niveau de son gameplay, il y a quelques soucis, mais finalement les huit heures que m'a demandé le jeu pour le terminer sont passées très vite, bien que le rythme de jeu soit assez lent.
Apsulov End of Gods sur Steam Deck
Le jeu est totalement compatible avec la Steam Deck, rien de spécial à signaler. Il faut juste bien régler la luminosité : le jeu est très sombre et l'écran de la console demande un bon degré de luminosité pour que l'action soit lisible.
Pouvoir pisser dans le noir, un rêve devenu réalité !