Quand des anciens de chez Rare viennent clamer que leur nouveau jeu est la suite spirituelle de Banko-Kazooi, on s'arrête et on va voir ce que ça donne...

Un plaisir Rare


Rien que dans le nom on sent directement l'influence qui a mené à la création de Yooka-Laylee : Banjo-Kazooi, le jeu mythique de Rare sorti en 1998 sur Nintendo 64.

Et ce n'est pas un hasard, car le studio Playtonic est composé d'anciens de chez Rare, justement. Le studio est annoncé en 2015, pour une sortie en 2017 de son premier bébé : le Yooka-Laylee qui nous intéresse ici.


L'idée du studio est vraiment louable. Elle fait même rêver : faire ce qu'aurait fait Rare s'il n'avait pas été racheté par Microsoft en 2003.

Et Yooka-Laylee est donc présenté comme la suite spirituelle de Banjo-Kazooi. Rien que ça. Mais remis dans le contexte, ce n'est pas déplacé.

Une grande liberté... un peu trop grande, même


Alors c'est l'histoire de Yooka, un lézard, et de Laylee, sa pote chauve-souris (violette). Ils se la coulent douce, et pourraient continuer à le faire si cet enfoiré de Capital B, une sorte de morse / abeille bedonnante, ne s'était pas mis en tête de chopper tous les livres du monde avec un aspirateur spécial.


Tous les livres du monde, y compris le livre magique de nos deux larrons. Celui dont les pages dorées se sont envolées un peu partout. De quoi partir à l'aventure ?

Yooka-Laylee propose cinq mondes à explorer afin de récupérer les pages, et vous laisse très libre dans le déroulement de cette exploration. En récupérant des pages, vous pourrez ouvrir de nouveaux mondes, où même agrandir un monde existant.

Votre progression se cale sur les achats que vous pouvez faire auprès de Trowzer, un serpent homme d'affaires qui vous débloquera de nouvelles aptitudes, qui vous ouvriront la possibilité d'explorer de nouveaux endroits et donc de récupérer de nouvelles pages.


Un côté un peu vieillot


Tout au long de mon aventure, je n'ai pas réussi à me sortir du côté un peu trop vieillot à mon goût de Yooka-Laylee.

Les séquences en temps limité sont légion, de même que les courses et autres joyeusetés que j'aimerais voir rester dans les années 1990.

Heureusement, ces passages ne sont pas forcément obligatoires, et j'ai pu me tourner vers d'autres passages pour récupérer les fameuses pages qui m'ont permis de continuer l'aventure.

Une aventure qui prend dans les six ou sept heures pour en voir le bout, mais c'est très variable en fonction de vos capacités d'exploration et de compréhension de l'univers. Parce que moi, j'ai tout de même pas mal galéré et tourné en rond, ce qui constitue pour moi le principal point noir de l'aventure.

Dernier truc qui m'a déplu, c'est le rythme du jeu : il est très bavard. Les protagonistes déblatèrent un peu trop à mon goût, moi qui voudrais plutôt continuer l'aventure tranquillement... sans que l'on vienne me saoûler toutes les cinq minutes.

Yooka-Laylee sur SteamDeck


Yooka-Laylee est mentionné comme parfaitement compatible avec la console de Valve, et c'est totalement le cas. Le jeu rend parfaitement bien sur l'écran de la console.
Sympathique

Yooka-Laylee

Yooka-Laylee est joli, coloré, mais également un peu rétro dans ses mécaniques... mais dans le sens négatif du terme. A réserver aux fans de Rare.

La note : 3/6 (Sympathique)