Après avoir fabriqué des micros à la qualité plus que discutable dans les années 1980, V-Tech est revenu à ce qu’il savait faire le mieux, les jouets pour enfants, avec toujours un peu d’électronique dedans.
Sur ce point, la firme a toujours réussi à tirer son épingle du jeu en proposant un hardware qui n’était pas aussi minable que celui des autres. Par exemple, le Genius PC est architecturé autour d’un processeur 68000 de Motorola, lui permettant d’avoir des caractéristiques techniques tout à fait acceptables.
La V-Smile est donc une console spécialement fabriquée pour les enfants de moins de 8 ans. Il fallait y penser, et c’est en quelque sorte à une niche du marché que le géant du jouet électronique s’attaque ici.
Extérieurement, on ne peut pas se tromper : avec sa couleur orange et c’est grosses touches, le design est clairement là pour émerveiller nos chères têtes blondes. La console fonctionne à piles. Il en faut trois de type LR-14 pour la faire fonctionner. Et c’est que ça consomme ces petites bêtes ! Du coup, les parents ont vite fait d’acheter l’adaptateur secteur de 9V vendu séparément pour la somme abusée de 15 Euros. Au sujet des prix, justement, on comprend immédiatement que la V-Smile se positionne comme un jouet et non comme une console de jeu. Vendue 80 euros, il est clair que V-Tech se fait immédiatement une marge dessus, contrairement au marché des consoles où les sociétés comme Nintendo où Sony vendent généralement leurs consoles à prix coûtant – voir carrément à perte – afin de tabler sur un parc installé et gagner de l’argent sur les jeux, et sur le hardware une fois le parc de consoles confortablement installé.
La V-Smile de V-Tech.
Ici, rien de tout cela, rappelons que nous sommes dans une sorte de niche, et la logique du marché ue jouet est souvent en contradiction avec celle du jeu vidéo, ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’ils ont du mal à se supporter les uns les autres.
Les jeux, quant à eux, sont vendus environ 25 euros pièce, un prix ma fois fort correct. Ils s’échelonnent sur plusieurs catégories d’âge, globalement entre trois et huit ans. Cela est clairement mentionné sur les boîtes, mais malheureusement pas sur les cartouches. Cela aurait été pratique pour le marché de l’occasion.
Tous les jeux sont basés sur une licence connue de nos chères têtes blondes. Que ce soit Disney dont le catalogue est très présent ou encore Scoobi-Doo ou Spiderman, il y a de quoi faire. Chaque jeu se présente globalement de la même manière : une aventure découpée en niveaux, et des jeux d’éveil, quatre la plupart du temps. La qualité technique est plutôt pas mal, et on a même le plaisir de découvrir, dans Aladdin, que les graphismes et environnements ont été calqués sur la version Megadrive !
La boîte, très colorée, typiquement pour les enfants.
Côté ergonomie, c’est étonnant puisque très bon ! Les manettes se présentent comme des pads arcade avec un stick et quelques boutons. Un gros bouton permet d’avoir l’action principale, un peu comme sur la manette Game Cube. D’autres boutons sont présents au dessus, avec des boutons secondaires pour naviguer dans les menus. Chose très intéressante : il est possible de positionner la manette en droitier ou gaucher, en la faisant pivoter. Une trouvaille très intéressante dont les constructeurs devraient s’inspirer dans le monde du jeu vidéo.
La console est également sortie sous d’autres formes, avec une version Dora l’Exploratrice ou Oui-Oui par exemple. Une version portable, la V-Smile Pocket, est également sortie. Elle est capable de lire les mêmes cartouches.
Les manettes sont très bien pensées.
Quelques cartouches de jeu.
Publicité pour quelques jeux.