Chroniqué par Nicolas Gilles
Tobi and the Secret Mine fait tellement penser à Limbo que l'on ne peut que le considérer comme une version bas de gamme de ce Grand Nom du jeu vidéo.One man's game
Toby and the Secret Mine est d'abord sorti sur PC en 2015, pour se voir adapter sur pas mal de supports les années qui ont suivi : PS4, Xbox One et même mobiles. La version Switch est sortie en 2018, et c'est sur cette version que j'ai pu mettre les mains, de façon dématérialisée, le jeu n'était disponible que sur le Nintendo eShop.
Il était en promo. Tant mieux, parce qu'il ne m'a pas plu du tout.
Visuellement, ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Le jeu est dû à une seule personne : Lukàs Navràtil. Ce dernier à tout fait tout seul, graphismes, musiques et code. Le jeu est d'ailleurs développé sous Unity, un moteur qui a facilité le portage du jeu sur consoles et téléphones mobiles.
Limbo like
Tout au long de la très courte durée de vie de Tobi and the Secret Mine, je n'ai pu m'ôter les parallèles avec Limbo de la tête.
Déjà, rien que visuellement, cela s'en rapproche beaucoup. Certes, ce côté ombres n'est pas nouveau, d'autres l'ont déjà fait (je pense notamment à A Shadow's Tale sur Wii), et ce mode visuel n'est pas chasse gardée, mais il y a également toutes les mécaniques qui sont sensiblement les mêmes.
Même si c'est un peu pompé, le rendu fonctionne très bien.
Il y a dans le jeu un côté die and retry avec un énorme manque d'informations pour le joueur, qui est jeté dans l'aventure sans aucune indication. Oui, ça, c'est pour le côté "je-suis-un-jeu-d'auteur-donc-tu-te-debrouilles-parceque-si-tu-joues-des-jeux-d'auteur-c-est-que-tu-es-un-trou-gamer" et patati et patata.
Ce qu'a Limbo et que n'a pas Tobi and the Secret Mine, outre l'ingéniosité de son gameplay, c'est son propos et la poésie qui en découle.
Certes, Toby est le jeu d'une seule personne là où Limbo est le fruit du travail de toute l'équipe de Playdead, mais est-ce que cela peut-il compter dans le plaisir de jeu ? Non, forcément.
L'ambiance est plutôt dépressive à souhait.
Au final, on se désintéresse bien vite de ce petit personnage et de son histoire peu inspirée, et ce même si le jeu se termine à deux ou trois petites heures.