Chroniqué par Nicolas Gilles
Thunder Force VI est un phantasme de joueur. Imaginez, plus de dix ans après Thunder Force V, voici venir l'opus que tout le monde croyait totalement oublié.Tout commence par un compte à rebours, sur le site d'un Technosoft que tout le monde croyait mort et enterré. Puis vient l'annonce dont tout le monde rêvait : un nouveau volet de Thunder Force est en cours de réalisation. Quelques photos sont laissées sur le site, de quoi largement créer un buzz au sein de la communauté des fans de shoot'em up.
Voir Technosoft revenir sur le devant de la scène est étonnant. En 2001, la firme est rachetée par Twenty-one Company, un fabriquant de pachinko. Tout comme cela a failli arriver à SNK avec Aruze (Playmore, vous avez notre reconnaissance éternelle de joueur), notre développeur se fait bouffer et ses licences sont utilisées dans des machines à sous... rien de plus.
Thunderforce VI, le retour de la légende.
Thunder Force VI revient donc de loin. Quelques images trainent ça et là, montrant une ébauche de version Dreamcast qui ne verra jamais le jour pour cause de mort commerciale de la Dreamcast et de Technosoft.
Derrière ce double revival se cache en réalité Sega, qui développe le jeu sous la houlette de Tez Okano, à qui on doit notamment Segagaga sur Dreamcast.
Dès l'allumage de la console, l'amateur de la série retrouve ses marques. On commence par choisir l'ordre des trois premiers niveaux, comme dans les épisode IV et V. L'ensemble du jeu s'inspire d'ailleurs énormément du cinquième épisode. A tel point que l'on peut légitimement se demander si les développeurs n'ont pas plutôt fait ce sixième épisode en hommage à la série plutôt que pour faire avancer le schmilblick.
On retrouve les décors en 3D, mais cette fois la Playstation 2 fait beaucoup mieux que la Playstation première du nom. Cela pique beaucoup moins les yeux, sans toutefois arriver à la maestria d'un Gradius V. Certains décors sont un peu vides. En revanche, le jeu joue et abuse des effets de lumière, pour le plus grand plaisir de nos mirettes qui ont de quoi se faire plaisir. Cela se paye parfois au prix d'un frame rate un poil ralenti tant la console arrive à ses limites lors des grosses explosions.
Votre vaisseau peut toujours swapper entre les différentes armes, chacun ayant ses spécificités. Du coup, certaines seront indispensables pour tirer derrière vous, car le scrolling a tendance à pas mal bouger et faire tourner tout autour de vous, maintenant un rythme plus que soutenu du début à la fin.
Le système de spécial à évolué. Lorsque vous flinguez les ennemis, vous récupérez des orbes vertes qui viennent automatiquement sur votre vaisseau. Cela nuit parfois à la lisibilité et un peu d'habitude est demandée afin d'éviter de les confondre avec les tirs adverses. Tout cela monte une barre de spécial qui permet de lancer des attaques puissant selon trois niveaux (c'est à dire que l'on appuie une, deux ou trois fois sur le bouton de special). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la puissance 3 est particulièrement dévastatrice.
Il est également possible de modifier la vitesse de déplacement de votre vaisseau. C'est assez pratique, mais dans tous les cas ses déplacements sont nerveux.
La difficulté est bien entendu réglable, et permet vraiment à tous les joueurs de s'y essayer. Le mode facile permet de terminer le jeu sans aucun problème, tandis que les modes supérieurs permettront de se confronter à un réel challenge. D'ailleurs, une fois au bout, vous pourrez choisir un nouveau vaisseau, qui rappelle encore plus le gameplay des précédents épisodes.