Chroniqué par Nicolas Gilles
L'arrivée d'un nouveau jeu signé Hironobu Sakagushi (le créateur de Final Fantasy), via Mystwalker, la société qu'il a créé en quittant SquareEnix, est toujours un événement en soi.Seulement voilà, un nom, ça ne fait pas tout. Deux noms ? Ah oui : Nobuo Uematsu, le compositeur originel des Final Fantasy. Voilà de quoi rêver en cette période où le RPG japonais peine à se renouveler. C'est donc avec une excitation non feinte que l'on insère la galette dans sa Wii...
Le scénario nous plonge dans une ambiance médiévale fantastique teintée de cyberpunk et nous narre les aventures de jeunes chasseurs de primes qui souhaitent plus que tout devenir chevaliers. Le tout prend vite la forme d'un conte de fée, avec des passages particulièrement épiques sachant éviter la mièvrerie du genre (souvenez vous l'horreur qu'était Star Ocean The Last Hope à ce niveau... brrr).
The Last Story sur Wii.
Après quelques heures de jeu, on sent bien que les créateurs ont mis l'accent sur le scénario. Exit les phases de leveling durant des heures. Ici, le jeu se termine en une grosse vingtaine d'heures. Cela peut paraître très court pour un jeu de rôles, mais sachez juste qu'il n'abuse pas des rallonges qui plombent généralement le genre. Une belle avancée, qui permet de vraiment s'investir dans l'histoire. Cette dernière est simple, mais finalement assez efficace pour donner vraiment envie de continuer.
Mais alors, qu'est-ce qui cloche ? Le gameplay, et peut-être l'épaisseur des personnages. On peine à s'y attacher, beaucoup manquant singulièrement de charisme. Dommage quand on est dans un jeu où le côté épique prédomine.
Ce qui m'a vraiment ôté le plaisir, c'est le gameplay en général. Il est pourtant très bon sur le papier : système de combat en semi tour par tour très dynamique rappelant Final Fantasy XII saupoudré de combats contre des boss très inventifs. On pourrait imaginer se faire plaisir. Au début seulement. Par la suite, des erreurs de game design grotesque sont venues me frustrer, avec des monstres vraiment chiants à battre. Pas difficiles - The Last Story est tout sauf difficile - non, juste chiants. Et c'est là le principal problème du jeu : à trop vouloir en faire, il s'embourbe et fini par perdre le joueur.