Chroniqué par Nicolas Gilles
Il y a des jeux comme ça, qui sont très attendus, et dont le résultat est largement à la hauteur de nos espérances. Ces jeux là sont rares. The Last of US en fait partie, et va même bien au-delà.Naughty Dog, c'est d'abord Uncharted. Dans un temps beaucoup plus lointain, à l'époque de la Playstation première du nom, c'était même Crash Bandicoot.
Autant dire que les pièces maitresses de ces jeux, ce sont l'humour et la légèreté. Alors quand on apprend que Christophe Balestra et son équipe travaillent sur un jeu "sérieux" - il s'agit tout de même de zombies - on est en droit de se demander ce que ça peut donner. Quand on connaît la qualité narrative des Uncharted, on est même impatient de savoir.
The Last of Us sur Playstation 3.
Ne gâchons pas plus le suspens : The Last of Us est une tuerie intersidérale, quasiment parfait de bout en bout. On le principe dramatique d'un Uncharted : l'histoire est plutôt simple, on se doute bien ce qu'il va se passer, aussi bien en terme scénaristique qu'au niveau des liens entre les personnages, mais ce qui nous fait tripper, c'est vraiment la façon dont ça va se passer.
The Last of Us va même plus loin, car le joueur se pose réellement la question de la survie. Le jeu est dur, et met en place les aventures d'un homme, Joël, et d'une jeune fille, Ali, devant effecteur un voyage dont je vous laisse la surprise du sujet.
Il n'y qu'à voir la scène d'introduction, traumatisante, pour se rendre compte du côté sérieux du jeu. Par la suite, d'autres passages souligneront cette amertume ambiante.
Car l'adversaire, ce n'est finalement pas trop les zombies - bien qu'ils soient affreusement dangereux - mais plutôt ce qu'il reste de l'humanité.
Le press kit de The Last of Us, très classe et numéroté.
Le scénario et la caractérisation des personnages en ferait presque oublier le gameplay. Ce dernier est pourtant très travaillé. On est loin du côté trop assisté d'un Uncharted 3. Ici, on oscille entre phases d'action, d'exploration et d'infiltration. L'ensemble est très équilibré et jamais frustrant. Mieux que ça, Ali, votre éternelle alliée, ne sera jamais un boulet qui vous infligera des game over à répétition. Une vraie réussite.
L'armement est très varié, avec des armes dans tous les sens, un arc et diverses choses que l'on peut réaliser et améliorer à partir de pièces détachées disséminées ça et là. Même les kits de survie doivent être fabriqués. A vous de choisir comment vous allez utiliser vos pièces.
Quant à la réalisation, elle est dantesque. Le jeu fourmille de détail, les level designers étant de vrais psychopathes du détail. Le moteur du jeu est également énorme, si bien que ma pauvre Playstation 3 premier modèle a eu régulièrement à une soufflerie particulièrement bruyante. Dommage pour l'ambiance.
J'ai passé 17h de jeu en savourant chaque minute de jeu, prenant mon temps d'explorer chaque recoin afin de récupérer tous les items que je pouvais, tâchant de repousser le fatidique moment où j'aurais le fin mot de l'histoire. Une fois de plus, c'est tellement rare que je ne suis pas prêt de l'oublier.