Chroniqué par Nicolas Gilles
Si vous avez joué aux deux premiers épisodes, vous savez que ce troisième opus était très attendu. Il vient clôturer cette aventure dantesque où le propos est aussi dur que les réactions des protagonistes.Fin épique
Que l'on soit clair : The Banner Saga 3 est à faire après les deux autres, c'est la suite directe de The Banner Saga 2, qui est lui-même la suite directe de The Banner Saga. Vous pouvez lire mes deux review si cela vous dit !
J'imagine donc que cet épisode ne sera pas forcément joué par beaucoup de monde. Et c'est dommage, car tout comme les deux autres, il vaut carrément le coup.
Vous êtes arrivé à destination... mais à quel prix ?
La trame reste sur le même modèle : deux groupes de personnages avancent en parallèle, chacun ayant son scénario. Les uns ayant fort à faire derrière les remparts de ce qui semble être la dernière ville debout. Les autres sont carrément plongés au coeur des miasmes des terres totalement défigurées par la corruption.
On apprendra beaucoup de choses. Beaucoup de questions trouveront une réponse. On n'est pas dans l'abstrait, et c'est une vraie fin, qui ne laisse pas présager de série à rallonge. A priori, pas de The Banner Saga 4.
Toujours aussi rude dans son propos
Avec les deux premiers épisodes, on avait dû s'habituer : The Banner Saga 3, c'est un peu du Game of Thrones en jeu vidéo. Tout peut arriver si vous ne faites pas les bons choix. Et même... tout peut arriver.
Les dialogues sont toujours aussi importants.
Et c'est une fois de plus la même chose avec ce dernier épisode de la série.
Le jeu est dur dans son propos, pas dans son gameplay. Il est même impitoyable, car certains choix anodins mènent à la mort de certains protagonistes. Pire, certaines choses sont inéluctables.
Peu de nouveautés, mais on s'en fout, c'est la fin
Tout comme le deuxième épisode, The Banner Saga 3 propose peu de nouveautés. Mais encore une fois, ce n'est pas ce qu'on lui demande.
On trouve un peu plus de scène intermédiaires en dessin animé.
Au menu des nouveautés : d'abord les adversaires. Exit les Dredges, maintenant que l'obscurité domine, elle absorbe tout. Aparaît alors un nouveau type d'adversaire. Leur particularité est de jouer sur votre volonté, cette statistique si précieuse dans les combats.
Les combats au tour par tour sont donc encore plus tactiques, même s'ils se basent toujours sur ce principe innovant de force qui sert en même temps de vie à chacun de vos personnages.
Vous aurez également à faire face à des affrontements par vagues. C'est à dire plusieurs affrontements à la suite. C'est intense, et vous pouvez heureusement changer vos unités entre deux combats. Et c'est là que le nombre de vos alliés devient drastiquement important.
Au coeur de l'obscurité...
Ce qui n'a pas changé, c'est la version française merdique au possible. Une fois de plus, c'est truffé de fautes, et surtout de traductions ratées. Tant pis, il faut s'y faire.
Les derniers choix ?
La série vous a demandé de faire des choix. De très nombreux choix. On aurait pu craindre que cela ne mène à des situations inextricables. Heureusement, il n'en est rien : finalement, on fait beaucoup de choix mais la trame principale, elle, reste.
Il n'est donc pas question d'arbres à embranchements comme dans un Heavy Rain par exemple. Vos choix sont scénaristiquement secondaires, même s'ils créent des morts.
Un nouveau type d'adversaire, encore plus coriace.
Cette fois, il vont surtout influencer sur le temps. Car la fin du monde est plus proche que jamais ! Vous risquez donc de perdre des alliés, mais également d'en trouver et, surtout, de perdre du temps ! Cela aura une influence importante sur les différentes fins du jeu.
Le jeu propose logiquement plusieurs fins différentes. A ma connaissance cinq. Ce n'est pas énorme et, surtout, elles découlent de vos choix durant ce cinquième épisode. Tout du moins pour la plupart d'entre elles.
C'est un peu comme la fin de Mass Effect 3 : vous ne pouvez pas radicalement l'influencer. Et c'est finalement une bonne chose : cela prouve que les développeurs de Stoic Studio restent aux commandes.
La traduction française est toujours aussi approximative.
Les joueurs jouent. Point. Chacun sa place, et cela ne me gène pas le moins du monde.
Et quelles parties ! Il faut à nouveau une dizaine d'heures pour venir à bout de cet épisode, portant la saga à une trentaine d'heures... que je ne suis pas prêt d'oublier.