Chroniqué par Nicolas Gilles
Un jeu qui rend hommage à John Woo, ça donne envie... Et le résultat est à la hauteur des attentes : décomplexé et intense.Vous incarnez Chow Yun-Fat, un acteur bien connu qui a déjà joué dans plusieurs films de John Woo dont le fameux A Toute Epreuve. Il donne ainsi ses traits à l'inspecteur Téquila, un flic dont les manières sont pour le moins directes et expéditives...
Le scénario est très simple, notre agent de police sera embarqué un peu malgré lui dans une guerre des gangs chinois qui l'impliquera personnellement. En effet, sa femme et sa fille, qu'il n'a pas vues depuis 18 ans, sont l'objet de ce conflit. Eh oui, son égérie n'est autre que la fille de l'un des grands patrons de la pègre locale.
L'histoire est donc très classique, et joue sur toutes les grosses ficelles du genre. C'est plutôt lourd, mais toujours fun. Après quelques cinématiques, on comprend bien que ce scénario n'est là que pour sommairement justifier l'action. Maître mot du jeu, c'est elle la reine dans Stranglehold.
Stranglehold sur PS3, un bel hommage à John Woo.
Du bourrin, vous allez en avoir ! Le système de jeu fait beaucoup penser à Max Payne. Vous pouvez bien entendu carnarder à tout va, mais en appuyant sur L1 vous sauterez et déclencherez le fameux Bullet Time de Max Payne, pour un effet certes déjà vu, mais toujours aussi jubilatoire. En appuyant sur R2, il est également possible de le déclencher à loisir jusqu'à ce que la jauge tombe à zéro. Elle remonte ensuite tranquillement, permettant de l'utiliser plus souvent que dans le jeu d'origine.
L'action est trépidante, on ne compte jamais un seul temps mort. Ce qui impressionne le plus, ce sont les décors. Variés tout au long des sept niveaux que compte le jeu, ils sont entièrement démolissables ! N'espérez pas rester planqué trop longtemps derrière un poteau, vos ennemis auront tôt fait de le défoncer entièrement !
Du coup, on est en sécurité nulle part, et cela renforce un peu plus le sentiment d'intensité du titre.
On a à notre disposition quelques coups spéciaux, comme le zoom pour placer une bonne balle entre les deux yeux d'un vilain trop éloigné, le tir de couverture ou encore carrément le tir en toupie, qui a le mérite de faire le ménage.
Ces coups sont lançables par une seconde jauge découpée en quatre parties en fonction de l'action à effectuer. Elle monte au gré du côté spectaculaire de vos actions : sauter sur un lustre, descendre une rampe en glissant... le tout en descendant un max d'ennemis durant ce laps de temps pour booster cette jauge au maximum.
Des gunfights totalement barrés !
Chose plutôt bien vue, vous pouvez également remonter votre vie grâce à cette jauge. Du coup, on se retrouve régulièrement avec des choix cornéliens : se soigner ou attaquer ?
Stranglehold pâti malheureusement d'une durée de vie assez courte. Entre 5 et 7 heures de jeu et vous en serez venu à bout. Par contre, contrairement à la plupart des titres du moment, le jeu dispose d'un excellent replay value, à l'image des beat'em all d'antan. Il faut dire qu'il en reprend la plupart des poncifs du genre, à savoir un scénario dispensable et une action qui est le principal point du jeu.