Chroniqué par Nicolas Gilles
Soulflow propose une enquête très courte. Et pour cause : il sort d'un game jam.Une enquête très courte
Il ne faut que cinquante minutes pour terminer Soulflow. C'est court. Très court.
En fait, le jeu est né lors d'une game jam, ces cessions où tout le monde doit développer un jeu dans un laps de temps très réduit - généralement 24h.
Lorsque le brouillon est bon, les développeurs continuent le travail, ce qui a visiblement été le cas pour Soulflow.
Dans des décors très stylés et au style monochrome particulièrement épuré, on évolue avec un gameplay 2D qui rappelle les jeux de plateformes. Sauf qu'ici, la maniabilité un peu poussive est là pour nous permettre de résoudre une enquête.
Quelqu'un va mourir à la fin du jour. Et si on n'a pas démasqué le tueur à ce moment, la journée recommence, encore et encore. Ou plus exactement, il faut se retrouver dans la peau du tueur... ou de la victime, histoire de résoudre l'énigme.
Le gimmick de gameplay, c'est que l'on peut passer d'un corps à l'autre en se disant bonjour. Cela va logiquement influencer les dialogues (forcément, on ne dit pas la même chose en fonction des gens que l'on croise).
Un concept qui rappelle un peu ce que l'on croisé dans Ghost Trick sur Nintendo DS. Sauf que le jeu de Capcom fourmille d'idées alors que Soulflow n'est rien d'autre qu'un concept.
Une ébauche
Soulflow est une ébauche de jeu. Il ne faut surtout pas le voir comme un titre à part entière, ni même une expérience à vivre.
Le jeu est encore très bancal : la maniabilité est lourde au possible. On ne comprend pas trop les choses, et on n'a finalement peu de temps pour rencontrer et connaître tous les protagonistes, sans parler du fait que la fin du jour n'arrive qu'après seulement quelques minutes de jeu. De plus, le carnet qui nous permet de consigner les preuves et les idées est très utile, mais nous permet de résoudre les choses de façon presque automatique, aveugle.
On devrait plutôt le considérer comme une démo de ce que pourra donner un jeu plus épais et consistant. D'ailleurs, les cinquante minutes qui constituent l'aventure correspondent au premier chapitre.
On nous promet au moins un deuxième chapitre, mais à l'heure où j'écris ces lignes, plus d'un an après la sortie du jeu, rien n'a encore pointé le bout de ses pixels.
Soulflow sur Steam Deck
Soulflow n'a pas été testé au niveau de sa compatibilité Steam Deck. Pour un jeu aussi confidentiel, ce n'est pas très étonnant. Il fonctionne pourtant parfaitement sur la console de Valve. Il se joue à la souris, et le trackpad droit est très agréable à utiliser. Seul le pointeur, au look bizarre, manque de précision, mais cela vient une fois de plus du jeu, et non de la console.