Chroniqué par Nicolas Gilles
Après le succès d'Amnesia, Frictional Games nous fait plonger 20 000 lieues sous les mers...Après Amnesia
Les gens de Frictional Games, on les connaît principalement via Amnesia The Dark Descent, un jeu assez flippant qui nous plongeait dans les entrailles d'un vieux château.
Le jeu se démarquait par son ambiance horrifique plutôt réussie et sa progression mettant en avant la gestion de la physique.
Votre appartement, au début de l'aventure.
SOMA en reprend le principe du gameplay, mais propose une ambiance et surtout un contexte radicalement différents.
Un petit air de Bioshock
Exit le château fort. Vous vous retrouvez sous la mer. Profondément. Très profondément même.
Au fond de l'eau, vous trouverez des installations high-tech qui ont pris cher. Certaines fonctionnent encore, d'autres non.
L'obscurité est omniprésente dans SOMA.
A vous de démêler tout cela, de retracer le fil de l'histoire et de savoir ce qui s'est passé et ce que vous foutez ici.
La maniabilité est très classique : c'est du FPS. On est donc en vue subjective, on saute, on actionne des trucs, on joue sur la physique et... ben c'est tout.
Car n'imaginez pas utiliser une arme ! Vous allez devoir survivre par vos propres moyens...
Un petit côté Bioshock, vous ne trouvez pas ?
Seul... ou presque
Vous évoluez seul dans les couloirs, et même parfois directement sous l'eau. Seulement voilà, si vous êtes globalement tout seul, vous allez croiser des choses assez étonnantes.
Déjà, vous allez croiser la route de robots, qui font preuve d'une humanité assez étonnante. De quoi vous donner des dialogues intéressants et parfois destabilisants. Mais vous rencontrerez également des "choses" beaucoup plus menaçantes.
Vous ne pourrez pas les vaincre, il faudra donc faire avec. Certaines ne doivent pas être regardées, d'autres son aveugles mais ont l'ouïe très fine. A vous de les observer, d'apprendre leurs réactions et d'évoluer autour.
Mais c'est quoi ce bordel ?
La difficulté n'est pas très élevée (bien qu'elle puisse être réglée au début de l'aventure). Le dosage est plutôt bon, d'autant que la rigidité de la maniabilité n'aurait pas permis de faire un jeu à la difficulté trop hardcore.
Réflexions métaphysiques ?
Au début, on a clairement l'impression d'être dans une sorte de clone de Bioshock. Mais peu à peu, SOMA prend ses marques, et donne clairement envie d'en connaître le dénouement (tout cela prend une dizaine d'heures de jeu).
Car dans SOMA, c'est l'évolution de l'homme face à la machine qui est mis en questionnement. "Une fois de plus" me direz-vous, mais le propos est ici assez original pour donner envie d'en savoir plus. Bien loin d'un Terminator 2, il est ici question de science pour sauver l'humanité.
Certains lieux ont pris cher.
Ce qui est intéressant, c'est que le jeu ne vous fait jamais la morale, ne vous donne jamais la leçon. Il se contente de vous mettre dans des situations qui vont vous amener à vous poser des questions... Et c'est en cela qu'il est vraiment intéressant.
SOMA, c'est parfois un peu gore.