Chroniqué par Nicolas Gilles
Prey était annoncé comme le digne successeurs de System Shock ou de Hal-Life, deux jeux qui ont marqué le monde du FPS en les mâtinant de RPG. Dommage. Pour moi, c'est raté.Un futur uchronique
Le point for de Prey, c'est certainement son univers. Le monde mis en place dans Prey ressemble énormément au nôtre. Pourtant, à bien y regarder, il s'en différencie grandement... et notamment au niveau de la course à l'espace.
Dans Prey, Kennedy a échappé à son attentat, ce qui a permit aux Etats-Unis d'avancer dans la course à l'espace, aux côtés de la Russie, et non pas en concurrence avec elle.
Une ambiance baroque assez sympa.
Cela a favorisé des progrès impressionnants que l'on peut voir tout au long du jeu. Mais pour réellement s'en rendre compte, il va falloir fouiller un peu partout. Le jeu regorge de choses à lire, et c'est un vrai régal que de compléter les pièces du puzzle scénaristique.
C'est quoi ces trucs noirs ?
Rapidement, on sent bien que quelque chose ne va pas. On nous cache quelque chose.
On s'apercevra bien vite que pas mal de choses nous sont cachées, si bien que l'on ne sait plus trop à qui se fier. Une très bonne chose dans un jeu où la progression est pensée pour faire sortir le joueur de sa zone de confort.
Certaines armes sont très inventives.
A aucun endroit on est à l'abri de ces espèces de bestioles noires que l'on découvrira peu à peu. Cela donne à l'ensemble un petit côté survival qui n'est pas pour me déplaire.
Graphiquement glacial
On annonçait Prey comme une sorte de "nouvel Hal Life", il y a certainement un peu de cela, c'est clair.
Mais cela passe également par un rendu graphique totalement aseptisé, où chaque pixel semble avoir été désinfecté avec soin.
On pourra me dire que c'est à l'image du monde mis en place, que cela colle avec le scénario, mais déjà, pour moi, c'était déjà un point qui a fait que je n'ai pas pu rentrer dans le jeu.
Certes, le design est fait pour que vous vous sentiez étranger à ce qui se passe sur Talos 1, ce fichu vaisseau dont la plupart des couloirs sont tachés de sang.
Le soucis, c'est que personnellement, je me suis senti étranger au jeu tout entier. Comme si je restais à la porte à essayer de comprendre comme marchait la poignée sans jamais y arriver.
Un gameplay qui se base beaucoup sur son environnement
Tout au long de son aventure, Prey va vous faire découvrir des armes et des façons de faire pas banales.
C'est par exemple le cas du Gloo, un flingue qui balance de la mousse. Cela ralenti les adversaires et permet un sacré paquet d'autres choses (faire des ponts, colmater des brèches, etc.).
L'approche frontale est donc totalement déconseillée, vous impossible, dans Prey. Le truc, c'est que je passais mon temps à galèrer à trouver l'une des nombreuses solutions, pour finalement y parvenir sans une once de plaisir ou de satisfaction.
Je m'ennuie
Je voulais aimer Prey. J'adore Dishonored et ses partis pris, tant artistiques que mécaniques. Mais pour Prey, j'avoue être passé totalement à côté.
Je n'ai pas terminé le jeu, mais après huit heures laborieuses, j'ai fini par jeter l'éponge.